
De nombreux Français auront vécu les fêtes de fin d'année les pieds dans l'eau ou délogés de leur maison. En effet, ce n'est pas un, ni deux, mais trois épisodes climatiques désignés catastrophes naturelles qui se sont abattus sur la France ! La tempête Dirk a débuté la partie le 23 décembre, puis le cyclone Bejisa a rejoint la Réunion le lendemain de la Saint-Sylvestre et enfin, les vagues-submersions qui clôturent (nous l'espérons) la triste série,mais ravagent encore actuellement les côtes de la façade atlantique.
Les dégâts matériels sont colossaux. À elle seule, la tempête Dirk devrait amplement devancer le nombre de sinistres dûs à la tempête Christian qui avait touché le nord de la France en octobre dernier ou encore les intempéries de Juin 2013. Et pour cause, Dirk a engendré des vents allant jusqu'à 200 km/h dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, et 240 000 foyers ont été privés d'électricité, majoritairement en Bretagne.
Le nombre de dossiers ouverts pour la tempête Dirk
L'Argus de l'assurance a contacté de nombreux assureurs afin de connaitre le nombre de dossiers ouverts suite à la tempête Dirk mais cela permettra également de les comparer aux précédentes tempêtes.
Ainsi, la Macif compte 8500 déclarations de sinistres au matin du 6 janvier contre 1000 pour la tempête Christian. Parmi ces déclarations, 94% concernent l'assurance habitation multirisque (MRH) et 6% l'assurance auto. « Ce sont des dommages classiques dus aux effets du vent : tuiles envolées ou arrachées, clôtures et toitures abîmées par les arbres, infiltration d'eau sous toiture ou par façade », éclaircit la Macif.
Quant à la Maif, elle a mis en route sa cellule de crise Pégase le 23 décembre sans interruption jusqu'au 31. De ce fait, au matin du 6 janvier, c'est 6 418 dossiers qui ont été ouverts «pour la France entière et sur l'ensemble de la zone touchée». C'est plus que les 5 300 dossiers ouvert en conséquence des intempéries de juin et des 400 de la tempête Christian. Suite aux crues en Bretagne, la Maif a estimé que sa cellule de crise sera relancée ce lundi 6 janvier après «avoir reçu de nombreux appels, principalement pour des sinistres liés aux infiltrations d'eau».
Au 31 décembre 2013, Covéa dénombre 14 800 dossiers sinistres en multirisque habitation, 1 000 pour l'auto et 750 pour les professionnels. Ces totaux ne tiennent pas compte des inondations en Bretagne.
Le nombre de dossiers ouverts suite au cyclone Bejisa
Le cyclone Bejisa a dévasté les cotes de la Réunion ce jeudi 02 janvier et a laissé derrière lui 180 000 foyers sans électricité, de nombreuses maisons sans toiture et/ou inondés, des bateaux coulés, des routes détruites... Bejisa est aussi à l'origine de la mort d'une vieille dame ainsi que de 16 blessés. L'agriculture de l'île entière est ruinée.
La Maif a déjà ouvert 500 déclarations de sinistres environ, ce qui devrait facilement atteindre le millier suite aux «quelque 400 déclarations enregistrées dans la matinée du 6 janvier». Ce sont généralement «dommages liés davantage aux rafales de vent qu'aux pluies diluviennes sur les habitations, tels que des toitures arrachées» précise la mutuelle.
Covéa dénombre pour l'heure 2 350 sinistres en multirisque habitation, 80 en auto et 50 sinistres professionnels.
Que faire en cas de catastrophe naturelle ?
Dans un premier temps, relisez vos contrats d'assurance (d'habitation, auto, etc.) et les garanties qu'ils comportent. Recensez les dégâts et appuyer-les grâce à des photos de qualité. Concernant les démarches afin de contacter votre assureur, suivez nos conseils, ils vous seront précieux.