assurance vie euro-croissance

Né du rapport des députés Berger-Lefebvre, remis le 2 avril 2013, intitulé "Dynamiser l'épargne financière des ménages pour financer l'investissement et la compétitivité", le contrat d'assurance vie euro-croissance n'a pas pour vocation d'apporter la sécurité du capital des épargnants ni une liquidité disponible à tout moment.

Le nouveau contrat d'assurance-vie « euro-croissance » ne disposera plus de la garantie permanente contrairement aux fonds en euros actuels. L'épargnant souscrivant à ce nouveau contrat devra attendre 8 ans pour avoir la garantie de récupérer la totalité de son argent investi. Si une sortie d'argent est effectuée avant ces 8 années, l'épargnant perdra une partie de son capital. Il lui sera même garanti un capital inférieur à la somme versée.


Un fonctionnement plus risqué

Les fonds « euro-croissance » sont gérés de manière totalement différentes des fonds euros actuels. La gestion de ces contrats est réalisée dans une logique de durée. La somme versée par les épargnants sera dirigée vers deux compartiments. Tout d'abord, une première partie du capital sera investi en obligation afin de garantir la totalité des fonds versés à la fin du contrat. En imaginant un rendement à 2%, environ 80% du capital sera placé dans cette provision « technique ».

Les 20% de l'épargne restant seront gérés de manière plus diversifiée et risquée. En effet, cette deuxième provision dite de diversification sera investi en actions dans le but d'obtenir un rendement supérieur.

Pour augmenter cette dimension de diversification donc les rendements possibles, il sera alors possible d'augmenter la durée des contrats et de ne garantir qu'une partie des sommes versées. Les décrets et les ordonnances relatives à ces modulations devront être publiés à la fin du premier semestre.

Les rendements observés

Si les épargnants ne jouissent pas d'une garantie permanente, ils bénéficient cependant d'un rendement supérieur aux fonds en euro classiques. Ces nouveaux contrats devraient rapporter entre 1% et 1.5% de rendement supérieur, toujours sur une logique de longue durée. Ainsi, le rendement sur 2 ans d'un contrat de 8 ans sera bien moins élevé que sur un contrat de 30 ans, qui lui est susceptible d'apporter des gains supplémentaires importants.

Cet écart de rendement s'explique par le temps que dispose l'assureur pour la gestion du capital investi. Si l'épargnant choisi un contrat de très longue durée, l'assureur choisira d'investir une part importante du capital dans des actions plus risquées mais plus rémunératrices. Le temps disponible lui laisse ainsi de la marge en cas de renversement de situation boursière. L'assureur réduit ainsi les risques en fonction de l'échéance de fin de contrat, afin de garantir à l'épargnant, son capital investi.

Pour ou contre

Ces fonds de soutien aux entreprises permettent l'espérance d'un rendement supérieur et couvrent davantage les risques du marché boursier, qu'il ne l'est avec les unités de compte. Cette gestion diversifiée du capital sur des périodes de longues durées devrait apporter des performances intéressantes. Cependant, les professionnels sont assez pessimistes sur le succès de ces contrats. Principalement en raison de l'absence de visibilité importante sur les rendements futurs. La performance dépendra de la durée de l'investissement du capital. En effet, les débuts d'investissements risquent de ne pas être favorables étant donnée le rendement très bas des obligations et le rendement très haut des actions. De plus, le coût de la gestion des obligations risque également d'amputer les performances des actions.