L'institut d'études Odoxa a réalisé un sondage pour la Caisse d'Epargne et Le Parisien – "Aujourd'hui en France". Celui-ci révèle plusieurs éléments concernant la santé des actifs et des retraités : pour 85 % d'entre eux, elle est bonne. Pourtant, les particuliers consultent leur médecin en moyenne quatre à cinq fois par an. Décryptage de ce sondage pour vous.
La fréquence des consultations
Alors, si les Français se portent bien, pourquoi consultent-ils aussi régulièrement? La directrice générale d'Odoxa, Céline Bracq, l'analyse de cette façon : « la moyenne est tirée vers le haut par une petite proportion de la population qui, elle, fréquente très souvent les cabinets médicaux ». En effet, 11% des retraités consultent un médecin plus de dix fois par an, tandis qu'un tiers déclarent y aller moins de trois fois par an.
Le budget
Sur 98% des retraités ayant une complémentaire santé, cinq sur dix dépensent moins de 50 euros par mois, deux sur dix dépensent plus de 150 euros par mois, et 2% y consacrent plus de 1 000 euros par mois ! Les actifs quant à eux sont 86 % à avoir souscrit à une mutuelle, malgré la hausse des prix des complémentaires. Celle-ci se fait encore plus significative à la retraite. La mutuelle santé coûte 121 euros mensuels à un retraité contre 72 euros pour un actif. €. « C'est la double peine, non seulement leurs problèmes de santé sont de plus en plus fréquents avec l'âge, mais leur facture est deux fois plus élevée », confirme Céline Bracq.
Les déserteurs de la santé
A cause de cette hausse non discriminatoire mais plutôt au risque à couvrir qui accroît avec l'âge, 2% de retraités et 14% d'actifs choisissent de renoncer à la complémentaire santé, soit 9% de Français, ou 4,5 millions de personnes. 60% d'entre eux ont fait ce choix car ils trouvent le rapport qualité/prix pas optimal, le tarif serait trop élevé pour les services correspondants. 40% estiment en avoir besoin mais ne pas avoir le budget. Voilà la triste réalité : la santé est capitale, mais aujourd'hui, deux millions de Français n'ont pas les moyens d'en prendre soin.