
Record d'escroquerie à Caen dans le Calvados : une infirmière libérale est accusée d'avoir détourné de l'argent à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) pendant plusieurs années. Le montant est estimé à près de 2 millions d'euros.
Une fraude etalée sur 3 ans
Deux millions d'euros, c'est l'estimation faite par les enquêteurs du magot qu'aurait entassé une infirmière normande pendant 3 ans. Sexagénaire retraitée, l'accusée menait pourtant un train de vie banal écarté de tout soupçon. Les investigations ayant débutés il y a 15 mois, cette femme aurait mis en place une fraude à la Sécurité sociale ainsi que de fraude fiscale. Pour se faire, elle aurait multiplié de fausses déclarations à l'Assurance maladie afin d'être remboursée d'actes non pratiquées (déclarer deux visites de patient au lieu d'une).
Dans un coffre-fort à son nom d'une banque de Caen, les enquêteurs ont déjà saisi la somme de 960 000 € ainsi que quatre lingots d'or. La difficulté réside alors dans le fait de découvrir ce qui relève de son activité professionnelle licite, et ce qui relève des falsifications effectuées. D'autant plus que cette personne possédait une quinzaine de biens qu'elle louait à des étudiants, parfois sans même les déclarer.
Des comptes à l'étranger
L'élément déclencheur de l'histoire provient de doutes émis par la CPAM, et de mouvements bancaires étranges signalés allant et venant de l'étranger. En effet, des comptes bancaires ont été découverts en Belgique et au Luxembourg. Selon la police, tout porte à croire que ces comptes ont été créés dans le but de blanchir l'argent détourné.
Placée devant la découverte des comptes, l'accusée a été contrainte de reconnaître la fraude fiscale. Elle a pourtant défendu que cet argent n'était que le fruit de son travail. D'ici fin 2015, l'infirmière devrait être jugée dans un tribunal correctionnel, aucune date précise n'est annoncée pour le moment.