L'entrée en vigueur du nouvel examen du code de la route a été repoussée de deux petites semaines : les moniteurs d'auto-école ont finalement été entendus après une forte mobilisation.
Ce lundi 29 février, les auto-écoles avaient manifesté par le biais d'opérations escargots, provoquant de nombreux ralentissements à Paris, Lyon ou encore Toulouse, pour exiger le recul de la date d'entrée en vigueur du nouvel examen du code de la route.
D'abord prévue pour le 18 avril, cette nouvelle épreuve arrivera donc début mai. Le CNPA (Conseil National des Professionnels de l'Automobile), à l'origine du mouvement, souhaiterait toutefois la repousser à septembre et a donc l'intention de poursuivre la mobilisation.
Les modalités de la nouvelle épreuve
Mais à quoi ce nouvel examen du code de la route (l'« épreuve théorique générale ») va t-il exposer les apprentis conducteurs ? La réforme, qui vise à « dépoussiérer » l'épreuve, s'attaque principalement aux questions qui la composent :
- Réécriture de la totalité des questions ;
- La banque de données passe de 700 à 1 000 questions ;
- Des vidéos et vues aériennes seront intégrées à certaines questions pour une meilleure compréhension
- On passe à 10 thèmes de questions (premiers secours, environnement, circulation routière…) répartis en 9 familles ;
- Chaque candidat passera l'épreuve individuellement sur tablette ou ordinateur, et répondra à une série de questions différente de celle de son voisin.
La durée de l'examen reste la même, entre 23 et 25 minutes, et il faudra toujours obtenir 35 bonnes réponses pour décrocher son code de la route.
Pourquoi les moniteurs sont-ils contre ces changements ?
En réalité, les auto-écoles sont satisfaites de ce nouvel examen, mais c'est la date de mise en vigueur qui pose problème. Du nouveau matériel est requis et certaines auto-écoles ne seront pas équipées avant mi-mars, ce qui précipite l'organisation de l'examen. Impossible de préparer les élèves au passage de l'épreuve sans avoir les vidéos et les livres de code correspondants, sans compter que les formateurs doivent eux aussi s'adapter. « C'est comme si on changeait le programme du bac deux mois avant », déclare le CNPA.
La réforme du permis de conduire
Ce nouvel examen du code de la route fait partie de la réforme globale du permis de conduire qui vise notamment à réduire les délais d'attente de passage qui, dans certaines régions, peuvent atteindre cinq à six mois… repoussant d'autant plus l'accès au précieux sésame dans les cas où l'on rate une ou plusieurs fois l'examen.