Le Comité Olympique organisateur des Jeux Olympiques de Rio cette année, attribue, comme lors de toute grande compétition sportive, une partie de son budget à l’assurance. C’est à lui que revient le choix et la négociation du contrat qui couvrira l’événement.

Patrick Vajda, senior consultant au sein du courtier Marsh, a rappelé lors d'une interview pour l'Argus de l'assurance « qu'à la différence de la FIFA où le montage et la couverture en assurance sont imposés au pays organisateur, le CIO laisse la liberté au comité local de procéder au choix des intermédiaires et des assureurs au cours d'un appel d'offres ».
L'événement est hors normes tant sur le plan sportif que sur le plan organisationnel. En effet lors de ces Jeux Olympiques sont attendus, entre autres, plus de 500 000 visiteurs et 17 000 athlètes et membres de délégations de quelque 206 pays différents. Avec une telle ampleur un événement pareil se doit de s'assurer. Ainsi le CIO fixe les garanties d'assurance obligatoires qui doivent être souscrites par l'organisateur des jeux.
Tout d'abord ce dernier se doit de souscrire une assurance responsabilité civile. Cette dernière, comme on peut s'en douter, doit être taillée pour l'événement. Elle permet la couverture des dommages matériels, corporels et immatériels des tiers présents aux jeux olympiques, notamment les spectateurs.
La seconde garantie obligatoire est une assurance de billetterie. Cette dernière est primordiale puisque c'est elle qui couvre le risque d'annulation de l'événement ou d'une épreuve en particulier. C'est aux JO d'Athènes en 2004 que pour la première fois les organisateurs souscrivaient une garantie annulation. À l'époque cette dernière couvrait l'annulation pour cause de guerre, d'attentat terroriste ou de catastrophe naturelle. Si c'est toujours le cas aujourd'hui, Patrick Vajda rappelle à l'Argus de l'Assurance que le virus Zika, qui représente un véritable fléau au Brésil, n'est pas couvert par cette assurance. Il précise à ce propos qu'« il est d'ailleurs trop tard pour le garantir, les contrats ayant été négociés avant que le virus ne prenne de l'ampleur ».
Pour finir la dernière assurance obligatoire est celle relative à la protection des sportifs participants aux jeux ainsi qu'aux personnes qui les entourent tels que les entraîneurs, les préparateurs, les membres des différentes fédérations sportives… Cette assurance couvre notamment les frais de rapatriement et de prise en charge médicale sur place en cas de besoin.
C'est l'occasion de rappeler que si certaines délégations sont déjà assurées pour les risques concernant leurs athlètes, c'est bientôt les fédérations sportives françaises qui devront se plier à de nouvelles exigences en matière d'assurance. En effet l'article L 321-4-1 du code du sport met en place l'obligation pour ces dernières, avant le 29 août 2016, de souscrire une assurance complémentaire permettant de couvrir leurs adhérents professionnels (de haut niveau donc) pour les risques de dommages corporels auxquels ils sont exposés.
Les questions d'assurance sont donc sérieusement prises en compte lors de l'organisation d'événements sportifs tels que les JO, cette année le budget relatif à l'assurance est compris entre 7 et 10 millions de dollars. S'il ne paraît pas si élevé, au regard du coût total de l'événement, c'est, selon Patrick Vajda, grâce à « un travail conjoint mené par les organisateurs et les assureurs en matière de risk management afin de réduire le coût global du risque ». Néanmoins les assureurs ne peuvent assurer tous les risques, d'où l'exclusion de ceux relatifs au virus Zika par exemple.
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