Dans les conclusions d’une enquête publiée sur son site le 3 août 2016, la Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a pointé du doigt certaines pratiques et certains points sur lesquels les sites d’économie collaborative se doivent de faire des efforts.

Si elle ne remet pas en question les côtés bénéfiques apportés par les plateformes d'économie collaborative, aussi nombreuses soient-elles, rappelant que ces dernières « ont réussi à instituer une économie alternative en accélérant les processus d'échanges entre les particuliers qui reposent sur la confiance », la DGCCRF pointe cependant du doigt certains axes d'amélioration nécessaires à la pérennité de cette nouvelle économie.
Elle rappelle tout d'abord que ce mode de commerce repose sur la confiance entre les utilisateurs assurés, par la mise en place de certains dispositifs par la plateforme. Ainsi ces dernières ont mis en place des systèmes de notations et d'avis permettant aux inconnus de marchander entre eux et de se faire confiance. De plus les plateformes ont cherché à développer les offres et les services proposés, comme les offres d'assurance comprises dans la transaction.
À ce titre l'enquête a mis en avant « que si ces plateformes jouent un rôle de facilitateur dans le cadre de relations entre particuliers, une plus grande transparence et une meilleure information des utilisateurs s'avèrent nécessaires », et ce à plusieurs niveaux.
Sont ainsi visées les informations concernant :
- La vérification des offres déposées
- Le classement des annonces
- La modération du prix
- La mise à disposition de contrats types
- Les assurances
- La qualité de l'offreur
- Le droit de rétractation
L'enquête démontre donc que sur ces points des efforts restent à fournir par les plateformes quant à la transparence des informations fournies aux consommateurs.
Gageons que si ces dernières restent sourdes aux recommandations le législateur ne tardera pas à intervenir, comme il a pu le faire récemment pour ces mêmes plateformes, ou avec les plateformes de crowdfunding dans une autre mesure.