Depuis 20 ans les collisions avec des sangliers, cerfs et chevreuils principalement ne cessent d’augmenter : 70 000 accidents de la sorte avaient été recensées en France en 2010. En Isère, des radars ont été installés afin d’enrayer le nombre de collisions.

La population de grands gibiers ne cesse d'augmenter en France depuis 20 ans, ainsi que le nombre de routes, entraînant une hausse importante de collisions. La solution privilégiée pour le moment serait la mise en place de radars détectant la présence d'animaux non loin de la route et prévenant les automobilistes via un panneau lumineux les incitant à réduire leur vitesse.
L'idée est empruntée de l'étranger : « Le problème se pose en Thaïlande avec les tigres, en Suède avec les élans, en France avec les sangliers ou en Australie avec les kangourous » explique Yannick Autret, membre du ministère de l'Environnement.
Des premiers tests concluants en Isère
Le dispositif a déjà été installé en Isère à sept endroits différents, dans les massifs de Belledonne et de la Chartreuse, identifiés grâce à la fédération de chasseurs comme étant des lieux de passage importants de la faune. À chacun de ces endroits 4 à 8 poteaux munis d'un détecteur thermique ou d'un radar sont installés de chaque côté de la route. « Si un animal est repéré, cela allume deux panneaux routiers situés quelque 150 mètres en amont: l'un signalant le passage de faune, l'autre indiquant une réduction de la vitesse autorisée » détaille Anne-Sophie Croyal, responsable des continuités écologiques.
3 700 détections d'animaux ont ainsi été enregistrées entre mars 2013 et mars 2014 sur l'ensemble de ces sept points ainsi que 2 800 traversées. Il manque malheureusement de données pour constater de la baisse des collisions car depuis 2010 les dégâts causés ne sont plus indemnisés par le fonds de garantie des assurances. Il semblerait toutefois qu'au seul endroit ayant pu faire l'objet d'observations régulières le nombre d'accidents se soit réduit de trente à moins de cinq.
L'Isère souhaite équiper quatre communes supplémentaires et trois autres départements, la Savoie, La Haute-Savoie et la Seine-et-Marne sont intéressées par le système.
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