Des négociations viennent de s’ouvrir entre les pharmaciens et l’Assurance Maladie. L’objectif étant de trouver une solution aux problèmes de rémunération auxquels se heurtent les pharmaciens.

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Les économies réalisées sur les médicaments posent de nombreux problèmes aux pharmacies qui voient leurs revenus chuter. Les deux principaux syndicats des pharmaciens, la FSPF et l'USPO, montent alors au créneau.

Une pharmacie ferme tous les deux jours

La rémunération des pharmaciens a été revue à la baisse à cause des économies drastiques prodiguées par l'Assurance maladie, notamment sur les médicaments. Quelles conséquences ? Le vice-président de la FSPF (Fédération des Syndicats Pharmaceutique de France), Philippe Besset, pointe du doigt le fait qu' « en 2016, 200 pharmacies ont fermé, soit une pharmacie tous les deux jours ». Gilles Bonnefond, président de l'USPO (Union des Syndicats de Pharmacie d'Officine) évoque quant à lui la baisse des rémunérations : « On a perdu en deux ans 3,5% de notre rémunération ».


Quelle solution ?

En cette année 2017, la marge des pharmacies atteindra les 123 millions d'euros soit une stabilisation de cette marge voire une baisse de 2%. Pour amortir ces baisses, des mesures avaient été prises par le passé comme l'honoraire de dispensation d'un euro pour les boites de médicaments remboursable. Mais ces aménagements sont jugés insuffisants par Philippe Besset « En moyenne, l'effort que nous demandons sur 5 ans est de deux euros par ordonnance » et demande également « la création d'une nomenclature d'actes pharmaceutiques permettant de tracer la qualité de la dispensation du médicament ».

Un autre mode de rémunération pourrait voir le jour : lorsqu'un pharmacien remarquera sur l'ordonnance un risque pour le patient ou ajoutera un médicament à celle-ci, il pourra être rémunéré.

La grogne des professionnels de la santé

Les réclamations des pharmaciens ne sont pas sans rappeler celles des médecins généralistes opposés à la généralisation du tiers payant. Les généralistes ne voient pas d'un bon œil cette généralisation qui, selon eux, serait trop complexe et n'offrirait aucune garantie de paiement.

L'avantage pour les patients est de ne pas avoir à avancer certains frais médicaux. Les frais des consultations sont donc directement pris en charge par l'Assurance maladie et la complémentaire santé. A ce jour, le tiers payant concerne environ 30% des consultations.