Plusieurs milliers de patients atteints du cancer de la prostate décèdent chaque année. Le centre régional de lutte contre le cancer a effectué une étude sur cette maladie à un stade avancé, afin d’adopter de nouveaux traitements pour diminuer le risque de mortalité.

la double hormonothérapie sauve des patients

Des études cliniques pour vaincre une maladie meurtrière

Le cancer de la prostate est une forme de pathologie très fréquente en France. Touchant plus de 50 000 personnes et occasionnant jusqu'à 9 000 décès par an, il est classé à la troisième position de la cause de mortalité par le cancer dans le pays.

En début juin, un congrès mondial pour le cancer a eu lieu à Chicago. Des spécialistes, venant des quatre coins du globe, sont venus à l'Asco présenter les résultats des études cliniques qu'ils ont effectuées. Ces études sur divers types de cancer permettent de réaliser une grande avancée pour la lutte contre ces pathologies.


Ainsi, l'équipe de l'Institut Français Gustave Roussy a présenté un nouveau traitement qui a eu un effet positif sur une personne atteinte du cancer de la prostate avec des métastases osseuses. À ce niveau, l'espérance de vie du patient est minime. Toutefois, le traitement qu'il a suivi lui a été bénéfique.

Une double hormonothérapie diminuera le risque de mortalité

Jusqu'ici, mises à part la chirurgie, la curiethérapie, la radiothérapie et la chimiothérapie, l'hormonothérapie est le traitement adapté à ce type de cancer. Cela consiste à empêcher les testicules de fabriquer des hormones masculines, afin que la tumeur ne se développe pas. Toutefois, d'autres glandes continuent de produire ces hormones mâles comme les glandes surrénales et même les cellules cancéreuses. Pour éviter cette deuxième éventualité, une double hormonothérapie est pratiquée simultanément sur le patient.

1 200 individus atteints de ce type de pathologie ont participé à cette expérimentation, parmi lesquels une personne de 57 ans qui présente aussi des métastases osseuses dans presque toutes les partie du corps. À l'issue du traitement, les résultats sur les patients sont positifs. Les cellules tumorales ont disparu et le sujet a repris une vie normale, les effets secondaires qu'on a pu noter sont peu nombreux. Cette double hormonothérapie fera chuter le risque de mortalité lié au cancer de la prostate de 40%, si le traitement est adopté dès le premier diagnostic.