Stupéfaite par le nombre exagéré de consultations effectuées par un médecin généraliste, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) a signalé son comportement suspicieux auprès du parquet de Toulouse. Le médecin a été placé en garde à vue. Son jugement est prévu le 02 Octobre prochain.

Pratique frauduleuse passible d'une sévère sanction
D'après sa déclaration, ce médecin fait en moyenne 115 consultations par jour. Avec un tel volume, la durée d'une consultation serait de 1 à 6 minutes. Pourtant, il faut normalement pour un patient à peu près 15 minutes pour consulter son médecin généraliste. Déconcertée par cette situation douteuse, la CPAM a alerté le parquet de Toulouse afin d'ouvrir une enquête sur l'affaire. Après l'intervention de la Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse, l'enquête a révélé une énorme escroquerie.
Les enquêteurs ont constaté que le praticien toulousain soumettait des « consultations fantômes » à la CPAM. Notons que les patients ne paient pas la facture de la consultation directement au médecin. Dans le cadre de la Couverture Médicale Universelle (CMU), c'est justement la CPAM qui rembourse la facture au médecin. Apparemment, le médecin toulousain aurait escroqué 420 00 euros durant 3 ans, de 2013 à 2016.
Le médecin est actuellement placé en garde à vue
L'enquête est bouclée depuis que le médecin a été interrogé récemment. Il est actuellement placé en garde à vue. Les motifs ? Escroquerie aggravée, usage de faux et complicité d'usage de faux à l'encontre de la CPAM de Haute-Garonne.
"Ce ne sont pas des actes fictifs. Mon client a bien réalisé tous les actes qu'il a facturés à la Sécurité sociale. Ce ne sont que des statistiques non vérifiées sur le terrain. Si vous faites des journées de 15h, ça fait 10 patients par heure, ce n'est pas impensable."Telle est l'affirmation de Maître Alexandre Martin, avocat du médecin travaillant dans un quartier difficile, avec beaucoup de réfugiés sans-papiers pour clients. Il a contesté les accusations portées à l'encontre de son client lors de son interview sur le réseau France bleu.