Les inondations de 2016, suite à la crue de la Seine et du bassin de la Loire, ont été les plus importantes depuis plus de trente ans, car elles ont coûté 1,4 milliard d’euros. À ce jour, presque la totalité des dossiers déclarés auprès des assureurs sont traités.

L'efficacité des établissements d'assurance face aux sinistres
Les pluies abondantes du mois de mai 2016 ont engendré des importantes inondations dans plusieurs parties de l'Hexagone. Selon la Fédération Française de l'Assurance (FFA), 19 départements, dont 2 000 communes, ont été gravement endommagés. Étant donné que la France garantit une indemnisation à ses citoyens en cas de sinistres causés par des catastrophes naturelles, 182 000 cas ont été communiqués auprès des organismes d'assurance.
Actuellement, les assureurs ont pu régler 96% des dossiers déposés, dont les coûts montent à 1,4 milliard d'euros. Ce montant démontre que les inondations de l'année dernière sont les plus ravageuses depuis 1982. Les indemnisations des sinistrés ont été effectuées pour :
- l'assurance automobile à 97% ;
- l'assurance habitation à 96% ;
- l'assurance agricole à 95% ;
- l'assurance entreprise à 90%.
D'après le bilan dressé par la FFA, 4% des dossiers sont encore en cours de traitement. Les causes de ce retard peuvent être des factures non déposées auprès des établissements d'assurance ou des cas compliqués. Par exemple, la perte d'exploitation nécessite une contre-expertise, ce qui induit plus de temps de traitement.
Beaucoup d'évolutions à réaliser pour améliorer le sort des sinistrés
Des failles ont été constatées durant le processus d'indemnisation des sinistrés, notamment la lourdeur des procédures d'expertise des dommages, ainsi que la lenteur de l'indemnisation, qui ont retardé les remises en état des biens endommagés.
Afin d'améliorer ce processus, une convention de deux ans a été signée avec l'État en novembre 2016. La convention vise à réformer la garantie Catastrophes Naturelles, surtout en ce qui concerne les franchises légales.
En effet, des professionnels, des artisans, des commerçants et des particuliers sont comptés parmi les sinistrés. Or, les professionnels ne sont indemnisés que d'une valeur minimum de 1 140 euros relative aux 10% de la valeur des dégâts. De plus, le régime CAT NAT stipule une indemnisation des frais directs seulement. L'assuré ne sera donc pas indemnisé si sa couverture est minimale, c'est-à-dire s'il n'est couvert que par la responsabilité civile.
La FFA réclame l'inclusion des frais de relogement dans le régime. Mais face aux réticences de l'État, enjoignant la prudence, elle se tourne vers le ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot, pour voir si ce militant écologiste montrera plus d'enthousiasme.