La Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), premier syndicat étudiant de France, a récemment revendiqué un rattachement des étudiants et la Caisse d’Assurance Maladie… Ce qui n'enchante guère les mutuelles étudiantes.

Mutuelles étudiantes : causes de l'inflation
Ce lundi 28 août dernier, la FAGE, premier syndicat de France a exprimé haut et fort que les mutuelles étudiantes seraient une des causes de l'inflation des tarifs prévue pour la rentrée.
D'après leur rapport annuel relatif aux coûts de la rentrée, la FAGE s'attend à une hausse de 10% de la part des mutuelles étudiantes.
Selon eux, il s'agit d'une augmentation « malvenue alors que les mutuelles étudiantes sont toujours aussi défaillantes et mettent en danger la santé des étudiants ». Ils ajoutent également que « les délais de remboursement sont toujours aussi importants, celui pour obtenir les cartes vitales d'autant plus, leur politique de prévention est dépassée et leur accompagnement quasi inexistant ».
Un rattachement attendu par certains
La FAGE revendique par conséquent un rattachement des mutuelles étudiantes à la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) suite à un constat important : un tiers des étudiants renoncent à se soigner « notamment pour des raisons financières ».
La FAGE évoque que les mutuelles santé étudiantes « jouent bien souvent sur la méconnaissance des néo-bacheliers d'un système complexe pour leur vendre à leur insu ou par insistance des produits de complémentaire en dehors du régime obligatoire. 25% ignorent qu'elles ne sont pas obligatoires ».
Le Sénat, ainsi que la Cour des comptes et l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir ont déjà, à plusieurs reprises, réagi sur ce phénomène alors que le Président Emmanuel Macron avait annoncé une réforme des sécu étudiantes :
il avait annoncé lors d'un discours qu'il allait « confier à la Cnamts (Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés) la gestion du régime d'assurance maladie obligatoire de tous les étudiants lorsqu'ils ne sont pas rattachés ».
À l'instar de la LMDE, dont la dette à l'époque approchait les 35 millions €, les mutuelles régionales seraient également affiliées à l'assurance maladie. D'ailleurs, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur a émit la possibilité que le régime général appartenant à la Sécurité sociale intégrerait les étudiants.
Le réseau Emevia, rassemblant 11 mutuelles étudiantes de proximité, dénonce face à ses accusations « des informations erronées et manipulées » et menace de faire appel à la justice. D'après le réseau, seulement 12% des étudiants souscrivent une complémentaire santé.