Les chauffeurs d’Uber France vont bénéficier d’une protection santé et prévoyance en cas d’accident, fournie par Axa. Pour l’assureur, l’objectif est d’adapter son offre aux nouvelles formes de travail. De son côté, Uber cherche à redorer son blason auprès des travailleurs indépendants après le conflit de fin 2016.

Des offres adaptées aux nouveaux enjeux de l'économie
Uber et le groupe Axa ont conclu un partenariat visant à améliorer la protection des conducteurs français utilisant la technologie Uber. En cas d'accident, les dépenses pour les soins sont prises en charge, et une indemnisation est versée dans l'hypothèse d'une incapacité ou du décès du chauffeur, mais les modalités exactes sont encore à définir.
Pour l'assureur français, la transformation digitale et les nouveaux usages sont des axes de développement stratégiques pour conquérir de nouveaux clients. Il entend ainsi proposer des produits répondant aux enjeux de l'économie numérique, dont Uber est un acteur majeur. Ce dernier absorbera intégralement le coût des prestations fournies par Axa, lesquelles seront calibrées en fonction du rythme de travail des conducteurs.
Outre les nouvelles formes de travail et les changements de comportements, Axa anticipe l'arrivée prochaine sur le marché des véhicules autonomes, qui nécessiteront des offres d'assurances auto innovantes. Pour le géant français de l'assurance, la baisse probable des accidents causés par une erreur humaine devrait réduire le nombre de sinistres. Toutefois, leur coût va certainement augmenter du fait de la valeur des technologies dont seront équipées ces voitures et du risque accru de piratage informatique.
Un avantage qui ne concerne qu'un public limité
Uber cherche pour sa part à restaurer sa réputation auprès des chauffeurs de VTC, qui ont manifesté en décembre de l'année dernière pour protester contre la révision de la politique tarifaire de la plateforme américaine (augmentation de la commission par course).
Malgré ses avantages, le dispositif envisagé par Uber et AXA ne concerne à court terme qu'un nombre restreint de conducteurs. En effet, plus de la moitié d'entre eux utilisent le statut LOTI dans l'exercice de leur activité, ce qui signifie qu'ils sont des salariés et non des travailleurs indépendants.
Le problème pour ces chauffeurs est que ce statut destiné au transport collectif ne pourra être détourné que jusqu'en fin d'année, bien qu'ils soient nombreux à espérer l'octroi d'un délai supplémentaire par les autorités.