Une polémique est récemment apparue dans l’Hexagone. Les usagers de l’autoroute auront encore quelques années pour digérer cette mauvaise nouvelle. Il s’agit d’un document tombé entre les mains d’une chaîne de télévision française, France 2, évoquant un accord entre les sociétés gestionnaires des autoroutes et l'État sur la hausse des péages autoroutiers. La chaîne a ainsi dévoilé le document que le Ministère des Finances a voulu dissimuler. L’affaire est portée devant le Conseil d’État qui ne s’est pas encore prononcé.

Autoroutes forte augmentation péages

Une hausse décidée d'un commun accord

Le document est signé le 09 avril 2015 par l'actuel président de la République française et Ségolène Royal, ministre de l'Écologie sous la présidence de François Hollande, en plein scandale des rentes des concessions autoroutières. Étant donné que le gouvernement a décidé du gel des tarifs en 2015 et 2016, les sociétés gestionnaires des autoroutes ont demandé l'autorisation de compenser les sommes non perçues entre 2019 et 2023. En bref, l'accord concerne le rattrapage sur les péages autoroutiers. Ségolène Royal a nié d'avoir signé et a déclaré avoir été contre cet accord. Le surcoût pour les automobilistes français pourrait atteindre 500 millions d'euros en 20 ans selon l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer). Cette dernière déclare que c'est une partie des 3,2 milliards d'euros de travaux prévus ultérieurement.

Une décision passée sous silence

Le 11 septembre 2017, France 2 a rendu public cet accord que Bercy a tenté de dissimuler. En 2016, le tribunal administratif de Paris a condamné la chaîne télévisée à publier le document sous 3 mois. Le ministère des Finances a porté l'affaire devant le Conseil d'État pour annuler cette décision, mais ce dernier n'a pas encore énoncé son verdict. Néanmoins, la chaîne de télévision française a conservé le document.

France 2 n'a pas dévoilé les augmentations tarifaires qui seront adoptées, sinon elles ne sont pas mentionnées dans le document. Par contre, il est prévu que les hausses seront échelonnées sur 5 ans à partir de 2019 jusqu'en 2023.