À cause des différentes mesures adoptées par la mairie de Paris, qui aggravent la congestion routière dans la capitale, les conducteurs vivent un véritable calvaire. L’association 40 millions d’automobilistes, qui œuvre depuis 2015 à la défense de leurs intérêts, organise une manifestation téléphonique baptisée « Dis-le à Anne » pour protester contre ces décisions.

Manifestation par téléphone des automobilistes
La municipalité de Paris multiplie les mesures visant à réduire le trafic routier et la pollution dans la ville : les voies sur berge deviennent piétonnes, les véhicules anciens les plus polluants sont interdits de circulation, le nombre de places de stationnement diminue, …
Face à l'impact pour les automobilistes, l'association « 40 millions d'automobilistes », désireuse de soumettre des propositions de mesures « qui ne pénaliseraient personne », a demandé à maintes reprises à rencontrer Anne Hidalgo, la maire. Mais ces sollicitations étant restées vaines, elle a décidé de recourir à la manière forte : appeler les conducteurs de véhicules parisiens à manifester.
Pour cela, pas de descente dans les rues, mais une action téléphonique. L'association a ainsi partagé publiquement un numéro de téléphone permettant de joindre directement le cabinet d'Anne Hidalgo et a invité les Parisiens à la contacter pour communiquer leurs revendications. En s'efforçant de saturer le standard téléphonique de la mairie, elle veut contraindre cette dernière à répondre à ses appels à la discussion.
Paris, une des villes les plus congestionnées au monde
La société américaine INRIX, spécialisée dans la mesure du trafic routier, estime à 65,3 heures (l'équivalent de plus de deux journées et demi) le temps moyen annuel que les automobilistes parisiens passent dans les embouteillages.
Avec de tels chiffres, la capitale française figure au classement des 10 villes les plus congestionnées au monde, devançant même des mégalopoles comme Mexico, Bangkok, Istanbul ou Jakarta.
Pour ne rien arranger, Anne Hidalgo vient de décider de limiter à une voie unique la circulation des voitures sur la rue de Rivoli. Toutefois, le projet est loin de faire l'unanimité, contesté aussi bien par le préfet de police que par la Fédération nationale des artisans du taxi, et bien entendu par les automobilistes, qui redoutent une aggravation des bouchons.
En réponse, Anne Hidalgo balaie les critiques à l'encontre de son programme de mobilité, les attribuant à « la fachosphère, les réacs, néo-réacs, les gros machos, …» La bataille promet de durer !