Depuis le mardi 24 octobre, les députés examinent le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Des mesures vont devoir être prises, avec pour objectif un retour à l’équilibre pour 2020. Pour cela, le déficit doit être réduit de 5.2 à 2.2 milliards d’euros, dès 2018. C’est une opération qui devra passer par plusieurs mises en œuvre.

Sécurité sociale 2018 impacter budget

Le forfait hospitalier et l'ambulatoire

Le forfait hospitalier représente le séjour d'un patient, dans un hôpital. Il n'est pas remboursé par la Sécurité sociale et n'a pas été revu depuis 2010. Avec cette nouvelle mesure, il passera de 18 € à 20 €. Pour les patients qui disposent de complémentaires santé, les dépenses seront alors prises en charge.

Aussi, la ministre de la Santé veut diminuer, au maximum, la durée des interventions dans les hôpitaux. Elle souhaite « favoriser l'ambulatoire », donc les interventions de quelques heures sans hospitalisation systématique si ce n'est pas nécessaire .
Par exemple, en chirurgie, un objectif est fixé pour 2022 : elle explique dans un entretien au Journal du dimanche, que « sept patients sur dix qui entrent à l'hôpital le matin en sortiront le soir, contre cinq aujourd'hui ». De plus, elle voudrait lutter contre les opérations « inutiles », en fermant certains lits ou en les réorientant.


A l'aide de tous ces changements, elle pense que les hôpitaux pourraient « économiser un milliard d'euros ». Dans le même contexte, la ministre voudrait changer le financement des hôpitaux, en créant des « modes de tarification centrés sur la pertinence des soins ». Par exemple, on accorderait « un bonus, un intéressement dès lors qu'ils répondront aux objectifs de qualité, de pertinence et d'efficience ».

Guerre contre la fraude et hausse de la CSG

La ministre Agnès Buzyn vise également la fraude à l'assurance maladie. Elle explique qu'il « faut cesser d'être laxiste avec ceux qui abusent d'un système généreux », en pointant du doigt les arrêts de travail, qui augmentent sans cesse. En 2016, ce type de fraude s'élevait à « 1.2 milliard d'euros et ce chiffre ne cesse de croître.

Les retraités et fonctionnaires seront mis à l'épreuve également , avec une augmentation de 1.7 point, concernant le taux de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Pour les salariés du secteur privé, ce sera une compensation à la suppression des cotisations chômage et maladie, qui représentent environ 3 % de leur salaire.

Les cigarettes à 10 € et une nouvelle taxe soda

D'ici 2020, le prix du paquet de cigarettes atteindra les 10 euros. Il augmentera progressivement de 1 €, 50 centimes, 50 centimes supplémentaires et 40 centimes, sur les trois années à venir.

Afin de lutter contre l'obésité, une nouvelle taxe sur le soda va également être mise en place. Celle qui était de 7.53 euros par hectolitre depuis 2013 sera maintenant calculée en fonction du taux de sucre présent dans le soda.

Onze vaccins obligatoires pour les bébés

Actuellement, trois vaccins étaient obligatoires : un contre la diphtérie, un contre le tétanos et un dernier luttant contre la poliomyélite. Désormais, à partir du 1er janvier 2018, onze vaccins seront obligatoires pour les nouveaux nés. La ministre de la Santé explique que « vos enfants ne rentreront pas à l'école s'ils ne sont pas vaccinés », avec ces nouvelles normes.

D'autres mises en œuvre sont également au programme, comme la révisions des prestations familiales, le cas des retraités, et l'augmentation de l'Allocation Adulte Handicapé (AAH). Chaque chose en son temps...