50 ans après l’officialisation de la pilule et lors de la Journée mondiale de la contraception ce 26 septembre, une recherche nationale a pu remarquer le désintéressement des femmes envers la pilule. En 2012, suite à la crise de la pilule (les pilules de 3e et 4e génération étaient suspectées d’accroître les risques d’accident cardiovasculaires et de thrombose), on a déjà constaté cette indifférence à la pilule.

Pilule disparition méthode contraception

Les causes de la crise de la pilule et la solution pour y remédier

Selon la coprésidente nationale du Planning familial Nordiste, Véronique Séhier, les femmes n'ont pas été suffisamment encouragées à opter pour une méthode contraceptive. En outre, ce n'est pas facile de choisir celle appropriée à chacune.

Le résultat d'une recherche nationale de l'agence Santé publique France affirme qu'actuellement 36 % des femmes prennent la pilule tandis qu'en 2010 elle était prise par plus de 45 % des femmes. En effet, cette baisse a déjà été constatée, après la crise en 2012 selon laquelle les pilules de 3e et 4e génération favoriseraient les risques d'accidents cardiovasculaires et de thrombose. Cela ne signifie pas que la contraception a été quasiment délaissée, mais les autres méthodes contraceptives (le préservatif, l'implant et les dispositifs intra-utérins) sont beaucoup plus estimées.


Par ailleurs, l'actuel mouvement « no pilule » se produit en même temps avec le phénomène du retour au naturel. Ainsi, les nouvelles générations s'aventurent sur leur smartphone grâce à une application pour savoir leur date d'ovulation.

Pour pallier cette crise, il est crucial de donner de temps en temps des informations. D'ailleurs, il existe un numéro vert gratuit et anonyme (0800 08 11 11) pour guider les individus recherchant une information locale sur la contraception, l'Interruption Volontaire de Grossesse et la sexualité.

Le comportement des jeunes femmes par rapport à la contraception

La coordinatrice du Planning familial du Nord, Lucie Vidal, remarque qu'il existe une invraisemblance chez les jeunes femmes. Soit, elles laissent le petit comprimé pour des méthodes contraceptives beaucoup plus efficaces, mais qui ne mettent pas à l'abri des maladies sexuellement transmissibles. Soit, elles abandonnent la pilule et optent pour le préservatif qui n'est pas très fiable au niveau contraceptif. Les trentenaires sont plutôt adeptes des méthodes de contraception naturelle (l'observation des glaires, la prise régulière de température, le retrait…) qui sont rarement crédibles.

Dans la région du Nord, notamment à Lille, 12 % des femmes de moins de 25 ans utilisent l'implant, 14 % optent pour le dispositif intra-utérin et 29 % préfèrent la pilule. Une conseillère du Planning familial Sambre-Avesnois déclare que le petit comprimé demeure la première méthode contraceptive donnée aux jeunes femmes. Néanmoins, une autre conseillère de Lille avance que le modèle des autres pays européens est en train de remplacer le modèle français (préservatif pour les premières relations sexuelles, pilule une fois en couple, stérilet après avoir donné naissance).