Payer des intérêts pour le fonctionnement d’un compte est une chose tout à fait normale. Cependant, lorsque les banques abusent des plus démunis en les pénalisant durement, l’association 60 Millions de consommateurs et l’Union nationale des associations familiales (UNAF) montent au créneau.

modestes concernés frais bancaires

296 euros par an pour les personnes en difficulté

Selon une étude de 60 Millions de consommateurs, en moyenne un client doit verser 34 € de frais bancaires. Pour les personnes en difficulté, c'est pratiquement neuf fois plus puisqu'elles dépenseraient 296 € par an. En 2016, presque un foyer sur cinq a été facturé de 500 € pour des frais à la banque. 

Ces frais d'incidents prennent alors différentes formes. Par exemple, c'est 30 € par chèque bancaire refusé, c'est 8 € pour des frais de commission d'intervention, et il faut compter entre 12 et 20 € pour une lettre d'avertissement envoyée.

Cependant, les plus fragiles ne seraient pas les clients les plus punis. Les personnes touchant 1000 € de salaire par mois, versent en moyenne 154 €. Ceux qui gagnent en moyenne 2 000 € par mois, sont prélevés plus du double, c'est à dire de 352 €. La banque la moins sévère pour ce type de frais serait la Banque Postale, alors que la plus exigeante serait la BNP.


Une opération qui provoque des tensions

Selon l'étude réalisée par 60 Millions de consommateurs, l'ensemble des frais d'incidents contribuerait à environ 35 % du chiffre d'affaires des banques de détail. Cela représente un apport de 6,5 milliards d'euros. Encore selon cette étude, les frais bancaires représentent 4,9 milliards d'euros de bénéfices pour ces banques.

Les clients ne comprennent pas tous ces chiffres, surtout que les conseillers bancaires sont dans l'obligation d'assister leurs clients en difficulté. De plus ces derniers accusent les banques de ne pas informer lorsqu'elles doivent prélever.

En outre, près d'un tiers des clients se fait rembourser d'au moins la moitié de leurs frais bancaires. Concernant les clients les plus en difficulté, seulement 4 % d'entre eux arrivent à ce remboursement.

La conséquence de ces frais bancaires est grave car elle provoque de nombreuses tensions entre les clients et leur banque. Dans les agences, les violences verbales et même physiques, sont de plus en plus fréquentes, puisque seuls les guichetiers sont en mesure d'écouter les clients. Ce sont les conseillers eux même, qui dénoncent ces violences.

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