Pour l’année 2018, l’Institut français des pétroles et des énergies nouvelles (IFPEN) compte mettre en place une vignette Crit’Air connectée. Cet outil permettra de lutter contre la pollution. Pour se faire, le dispositif changera de couleur en fonction du comportement de l’automobiliste, afin de le sensibiliser à se comporter écologiquement.

vignette Crit'Air connectée

Une vignette qui changera de couleur

Depuis janvier 2017, les vignettes Crit'Air (ou certificats qualité d'air) sont obligatoires pour rouler dans les Zones à Circulation Restreinte (ZCR). Jusqu'à aujourd'hui, elles étaient au nombre de six avec une couleur en fonction de la date d'immatriculation. Dorénavant, à partir de 2018, la vignette imaginée par l'IFPEN changera de couleur en fonction du comportement de l'automobiliste et sera connectée.

En début d'année, l'IFPEN avait lancé l'application mobile Geco Air, en partenariat avec l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie), dans un but à fin écologique. C'est par la suite que l'IFPEN a déposé un brevet, pour transformer cette application en vignette Crit'Air connectée.


Cette vignette fonctionnerait comme un « thermomètre personnel de pollution », à l'aide d'un GPS intégré. Le système contrôlerait alors le niveau de pollution ; elle serait en mesure de détecter les déplacements du véhicule, d'établir un bilan CO2 à chaque trajet et d'analyser le style de conduite en attribuant au conducteur, une note allant de A (pour bonne qualité) à F (pour empreinte dégradée). La vignette changera alors de couleur grâce à un affichage LED, en fonction de la note attribuée à l'automobiliste.

Grâce à une puce RFID, la vignette aurait également la capacité de communiquer en temps réel avec les infrastructures locales ; en leur envoyant les données collectées rue par rue.

Actuellement, l'application compte environ 4 000 téléchargements et 300 utilisateurs ; et l'IFPEN espère que grâce à elle, les niveaux de pollution seront contrôlés sur tout le territoire.

Selon l'institut, les gains en matière de pollution seraient très importants. En effet, il estime qu'une conduite calme permettrait la réduction de 45% des émissions de Nox et de 10% des émissions de CO2.

Le premier prototype devrait être en phase de test, à l'issue du premier trimestre 2018. Pour le moment, aucune modalité d'utilisation est mise en place mais l'IFPEN, l'Ademe et les pouvoirs publics devraient travailler dans ce sens.