Le quatrième réassureur mondial Scor, a indiqué que les nombreuses catastrophes depuis septembre, vont impacter ses comptes et ceux du marché. Il estime un coût total de 80,8 Mds€ pour le marché.

De grandes pertes pour le marché
Les catastrophes naturelles ont été nombreuses au cours de l'année 2017 : les ouragans Harvey, Irma, Maria, les séismes au Mexique, etc.
Le PDG de Scor Denis Kessler, explique qu'une « séquence de plusieurs événements sur une période aussi courte est assez peu probable », mais que son métier était de « faire face à ce type d'événements. ». Cependant, l'assureur avait déjà anticipé cette éventualité : « ce type d'événement exceptionnel est inclus dans nos projections et dans la manière dont on gère notre capital ».
Pour le marché privé de l'assurance, Scor a estimé un coût total de 80,75 Mds€ (95 Mds$) suite à ces événements. C'est en utilisant ses propres données et outils de modélisation que l'assureur a également estimé l'impact de ces catastrophes naturelles sur ses propres performances. En effet, après rétrocession et impôts, l'impact sur ses comptes était de 430 M€ au troisième trimestre 2017. Il explique que « cette estimation repose sur une analyse des expositions du groupe, sur l'estimation des pertes totales de l'industrie et sur les informations préliminaires reçues de certaines cédantes à ce jour ». Au vu de l'ampleur et au moment où ces catastrophes sont intervenues, une « marge d'incertitude significative subsiste dans cette estimation ».
Aucun impact sur ses fonds propres
L'annonce des pertes de 430 M€ net d'impôt et de rétrocession (près de 600M€ avant impôts) laisse quand même le quatrième assureur mondial dans une position favorable. Ses résultats financiers vont se ressentir, mais Scor dispose de suffisamment de fonds propres pour encaisser ces sinistres.
Le réassureur a enregistré une perte nette de 267 M€ au troisième trimestre, contre un bénéfice de 163M€ un an plus tôt. Son résultat net est en baisse de plus de 94% sur un an, puisqu'il affiche 25 M€ sur les neuf premiers mois de l'année. De plus, ces nombreuses baisses ont pénalisé l'assureur, qui perd 2% du cours de Bourse à l'ouverture.