L’Organisation mondiale de la santé (OMS) va ajouter l’addiction aux jeux vidéo dans sa 11ème liste de la classification internationale des maladies (CIM), qui sera publiée en juin 2018. L’OMS a défini les symptômes de cette addiction tout en expliquant que l’absence actuelle des statistiques empêchent de mesurer précisément l’ampleur de ce problème.

Addiction jeux vidéo maladie OMS

Les symptômes du « game disorder »

Pour comprendre les symptômes de l'addiction aux jeux vidéo, il est important de revenir sur la définition exacte de ce trouble nommé « game disorder ».

Selon Tarik Jasarevic, le porte-parole de l'OMS, le « game disorder » est « un comportement lié aux jeux vidéo sur Internet ou hors ligne, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité croissante accordée au jeu par rapport à d'autres activités, au point qu'il prenne le pas sur d'autres centres d'intérêt ».

L'OMS a retenu 3 symptômes précis, caractéristiques de l'addiction aux jeux vidéo :

  • une fréquence de jeu trop élevée ;
  • un temps important consacré au jeu par rapport aux autres activités de la vie quotidienne ;
  • la persistance à jouer malgré les conséquences négatives qui en découlent.

Cette pratique excessive du jeu vidéo peut en outre engendrer des effets négatifs sur le sommeil, sur l'équilibre alimentaire, sur le travail scolaire ou professionnel et s'accompagne généralement d'une souffrance psychologique : stress, anxiété, agressivité, etc.


L'OMS précise que l'addiction aux jeux vidéo sera reconnue comme maladie une fois que l'individu aura présenté des signes et des symptômes de l'addiction au jeu sur une durée minimale d'un an.

8% des jeunes seraient concernés

Selon une étude américaine de 2009 et une étude espagnole de 2002 : 8% des jeunes présenteraient des signes d'addiction aux jeux vidéo.

Ce chiffre doit être pris avec des pincettes dans la mesure où selon l'OMS « Le trouble du jeu vidéo est un concept relativement nouveau et les données épidémiologiques dans la population n'ont pas encore été rassemblées » Aucune statistique officielle n'a donc été établi même si « les experts de la santé sont d'accord pour dire qu'il y a un problème », affirme Tarik Jasarevic.