Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé ce mardi 9 janvier 2018, que des mesures allaient être prises dans le cadre de la sécurité routière. Cette série de mesures s’explique par une mortalité sur les routes, toujours en hausse ces dernières années.

Le gouvernement se préoccupe de la sécurité routière
Le gouvernement a décidé d'agir quant à la sécurité routière et c'est Edouard Philippe, le Premier ministre, qui s'est exprimé à ce sujet. Le mois dernier, il assurait pouvoir « changer le cours des choses », en mettant en place de nouvelles mesures routières. Pour illustrer ses propos, le Premier ministre a rappelé que 3.500 personnes mourraient chaque année sur la route. Il explique que ce nombre de personnes tuées équivaut à « une ville comme Cabourg ou Forges-les-Eaux qui serait rayée de la carte en une année ». Parmi eux, ce sont 105 personnes qui perdent la vie pendant la période des fêtes, soit pendant la courte durée de 10 jours environ. Edouard Philippe ajoute que 72 000 représente le nombre de personnes blessés en une année, ce qui équivaut à une ville comme « La Rochelle » ou encore, le « Stade Vélodrome ».
Les annonces pour lutter contre les accidents de la route
Pour lutter contre cette mortalité qui ne fait qu'augmenter depuis quelques années, le Premier ministre a annoncé la validation de certaines mesures concernant la sécurité routière. Voyons donc les plus grandes annonces :
Tout d'abord, la limitation de vitesse passera de 90 à 80 km/h sur les routes aux voies bidirectionnelles, sans séparateur central. Cette mesure représente 400 000 km de chaussées en France, qui sont responsables de près de la moitié des accidents mortels chaque année. Le Premier ministre explique que cette mesure vise à sauver 350 à 400 vies par an, « soit une vie par jour ». Rappelons que le nombre d'accidents mortels est un critère utilisé pour déterminer le prix de l'assurance auto chaque année.
Pour faire face à certaines critiques concernant cette mesure, il précise que cette opération n'a aucun lien avec « une quelconque motivation financière », puisque les recettes seront versées « dans un fonds d'investissement pour la modernisation des structures sanitaires et médico-sociales destinées à la prise en charge des accidentés de la route ». L'entrée en application de cette mesure est prévue pour le 1er juillet 2018.
L'alcoolisme au volant est également un sujet très sensible, qui représente aujourd'hui 1/3 des accidents mortels. Pour renforcer cette lutte contre l'usage de stupéfiants et l'alcoolémie au volant, le gouvernement prévoit de « multiplier l'usage des éthylotests antidémarrage pour contrôler l'alcoolémie ». Si un conducteur est contrôlé positif au taux d'alcoolémie, il aura la possibilité de continuer à conduire, sous conditions. En effet, l'automobiliste devra installer un système d'éthylotest anti-démarrage. C'est-à-dire que le véhicule ne pourra démarrer, tant que le taux légal ne sera pas respecté.
Concernant les personnes ayant conduit sans permis, sous l'emprise de stupéfiants ou avec un taux d'alcoolémie supérieur à 0,8 g, elles verront leur véhicule passer 7 jours en fourrière.
Pour l'usage du téléphone au volant, les sanctions seront plus sévères. Si les forces de l'ordre aperçoivent un automobile au téléphone, commettant en même temps une autre infraction comme l'oubli d'un clignotant, elles pourront lui confisquer son permis de conduire pendant un certain temps. Concernant l'utilisation, simplement du téléphone portable, une amende de 135 euros tombera, ainsi qu'un retrait de trois points au permis de conduire.
Dans le but de mieux protéger les piétons, le gouvernement a annoncé d'autres mesures. Le Premier ministre annonce la mise en place possible de la vidéo-verbalisation, afin de sanctionner les infractions liées au non-respect de la priorité d'un piéton engagé. Dans le même but, le gouvernement prévoit également la suppression des places de stationnement proches des passages piétons.