Dans une étude, l'Assurance Maladie a recensé plus de 10 000 cas reconnus comme accident du travail et environ 600 autres reconnus comme maladie professionnelle en 2016. Ces affections psychiques dues au travail sont en forte augmentation depuis 2011.

Des affections psychiques liées au travail
Récemment, la CNAM (Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés) a publié les chiffres concernant la santé au travail et certains sont à relever.
Ce bilan informe que 10 000 cas d'affections psychiques (dépression, stress, burn out…) ont été reconnus comme accident de travail en 2016, soit une augmentation par rapport aux années précédentes. Cette hausse des troubles liés au travail est devenue constante, puisque depuis 2011, les accidents de travail ont progressé de 1 % à 1,6 %.
En 2016 toujours, le bilan réalisé par la CNAM indique qu'environ 600 troubles psychiques ont été reconnus comme maladie professionnelle. Ce chiffre, qui a été multiplié par 5 en 5 ans, s'explique notamment par le fait que les assurés demandent de plus en plus fréquemment une reconnaissance de leur affection. En effet, depuis 2012, ces demandes ont été multipliées par 5 selon l'Assurance maladie.
Sur l'année 2016, ces pathologies ont représenté un coût total de 230 millions d'euros pour l'Assurance maladie. C'est un montant très élevé, mais représente peu par rapport au poids des troubles musculo-squelettiques (800 millions) et à celui des lombalgies (1 milliard).
Face à cette hausse d'affections psychiques liées au travail, l'Assurance maladie et les mutuelles santé se sont donné pour objectif une amélioration lors de l'accompagnement des préventions, lors de leur reconnaissance, ainsi que pour la reprise d'activité des victimes. Elle explique par l'intermédiaire de Marine Jeantet, directrice des risques professionnels, que « c'est un chiffre assez conséquent, qui n'avait jamais été établi de manière aussi formelle et qui ne cesse d'augmenter ».
Les personnes les plus exposées
Les affections psychiques touchent différemment les travailleurs et grâce à l'étude réalisée par la CNAM, nous pouvons relever trois critères de différenciation :
- secteur d'activité : près de la moitié des cas se concentre dans 3 secteurs d'activité : le médico-social (18%), le transport (15%) et le commerce de détail (13%). Ils ont tous un point commun, celui de partager un fort contact avec le public,
- sexe : les femmes sont plus touchées que les hommes, pour 60 %,
- âge : la tranche d'âge dominante est celle des quarantenaires.