Dans l’optique de rattraper le retard de la France dans le domaine de l’e-santé, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a élaboré un vaste plan d’investissement. En effet, il faut savoir que tous les éléments nécessaires au déploiement des technologies numériques devraient être mis en place au cours des prochaines années.

La santé entre dans le numérique

L'e-santé regroupe l'ensemble des moyens et des services de santé, exploitant les NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication). Elle comprend la télésanté, la télémédecine et la m-santé. La télésanté permet à un patient de bénéficier d'actes de prévention et de soins, à partir de différents canaux à savoir les sites web, les systèmes d'alerte par téléphone, etc.

La télémédecine quant à elle, offre la possibilité d‘accéder à des consultations ainsi qu'à des prestations de médecins, grâce à une vidéoconférence par exemple. À titre d'information, l'e-santé donne non seulement la possibilité d'accélérer la prise en charge des patients mais également de faciliter les échanges entre les professionnels du secteur. Dans son plan d'investissement, Agnès Buzyn souhaite entamer une révolution dans le domaine de la santé, en accélérant le virage numérique.


Recherches de solutions adaptées à la numérisation du système de santé

Dans son plan de transformation du système de santé, Agnès Buzyn projette d'accélérer la numérisation du secteur. La ministre de la Santé se trouve actuellement dans la phase d'élaboration de la stratégie à mettre en œuvre, pour l'atteinte de ses objectifs.

Actuellement, elle travaille avec un groupe de travail dont le rôle est de faire des propositions de solutions dédiées à la numérisation, d'ici la fin du mois de mai. Dans la lettre de mission adressée au groupe, la ministre a expliqué que :

"La France est en retard dans le déploiement des technologies numériques et il est indispensable d'élaborer rapidement une stratégie pour renforcer le virage digital dans le système de santé."

Concernant le budget, 50 millions d'euros sont destinés à la télémédecine et 100 millions d'euros, au développement de l'intelligence artificielle. Pour la mise en place du plan hôpital numérique, le Gouvernement prévoit de dépenser approximativement 420 millions d'euros.

Pour Isabelle Zablit-Schmitz, administratrice chez Syntec Numérique, le budget prévu pour le virage numérique est relativement faible, comparé à ceux des autres pays. Elle a expliqué que :

"Les programmes étudiés dans d'autres pays durent en moyenne trois ans, avec un financement moyen de l'ordre de 3 milliards d'euros."


Les mutuelles se lancent également dans la transformation numérique

Parallèlement à la transformation numérique de l'Assurance santé, prévue dans le plan de la ministre Agnès Buzyn, chaque mutuelle santé travaille sur des solutions digitales permettant d'offrir de nouveaux services innovants aux clients.

Bien qu'elles participent à l'atteinte des objectifs du Gouvernement, les compagnies ne se fixent pas comme but d'accélérer la numérisation globale du secteur de la santé. Elles souhaitent uniquement se démarquer de la concurrence et fidéliser leurs assurés, en exploitant les nouvelles technologies de l'information et de la communication.

La téléconsultation médicale et le coaching bien-être en ligne sont des exemples de services proposés par les mutuelles. Les nouvelles prestations intègrent généralement les tarifs proposés par les compagnies.