Selon le dernier Baromètre santé 360° Odoxa-Le Figaro pour Asip Santé, MNH Group et Orange, l’image que les Français ont du système de soins hospitaliers national se dégrade. La plupart des indicateurs s’affichent ainsi en baisse. Plus que jamais, la réforme dans le domaine de la santé est urgente.

Insatisfaction en hausse concernant le système de soins en France
59 % de nos compatriotes pensent encore que la France possède le meilleur système de soins hospitaliers, mais ils sont de moins en moins nombreux. Ainsi, entre juin 2016 et octobre 2017, le pourcentage de personnes qui voient le système de soins comme un trésor est passé de 74 % à 67 %.
En parallèle, les relations avec l'hôpital font presque trois fois plus d'insatisfaits depuis mai 2015, puisque de 9 % il y a trois ans, leur part a augmenté à 24 % en mars 2018. Sur la même période, la satisfaction concernant le parcours de soins, partie de 69 %, perd 20 points. Elle est la plus élevée chez les directeurs d'hôpitaux (90 %) et les médecins (65 %).
Interrogés sur leur opinion quant aux équipements et nouvelles technologies dans les hôpitaux de l'Hexagone, seuls 55 % pensent que ceux-ci sont en avance, alors que sur l'ensemble de l'Europe, ce pourcentage atteint 65 %. D'ailleurs, au classement des pays du Vieux Continent en matière d'appréciation par les citoyens du système de santé, la France pointe à l'avant-dernière place, devancée de 21 points par l'Allemagne et l'Italie, très critiques sur ce sujet, et de 13 points par l'Espagne et le Royaume-Uni.
Le numérique pour améliorer la satisfaction des usagers
81 % des participants à l'étude estiment que le numérique (86 % pour les directeurs d'hôpitaux) contribue à l'amélioration des soins. D'ailleurs, selon le président d'Odoxa, Gaël Sliman, « le seul fait de fréquenter un établissement utilisant des outils et services liés aux nouvelles technologies (NT) aurait un fort impact positif sur l'image perçue et la satisfaction ressentie par les usagers ».
Pour 77 % des répondants, le digital fera évoluer le parcours des patients à l'hôpital dans le bon sens et 76 % sont convaincus que les NT leur permettront de prendre des décisions thérapeutiques plus pertinentes.
69 % des sondés placent aussi beaucoup d'espoir dans la santé connectée. Les robots en chirurgie ne rencontrent qu'un succès mitigé (59 %), contrairement aux traitements basés sur la génétique (64 %). 77 % de Français les jugent utiles pour la phase postopératoire, autant que ceux y voient un moyen d'accélérer l'essor de thérapies non médicamenteuses.
Les défis à relever pour l'adoption du numérique dans l'univers de la santé
La sécurité de leurs données de santé reste néanmoins un enjeu majeur pour les particuliers. 76 % sont favorables à l'utilisation de certaines informations (âge, poids, taille, analyses de sang, taux de cholestérol) pour faire avancer la recherche médicale.
Pourtant, des décalages apparaissent entre les affirmations des patients et des médecins. Par exemple, quand 80 % des premiers annoncent leur volonté de tester les outils digitaux, les seconds pensent qu'à peine le tiers d'entre eux accepteraient effectivement.
Pour les professionnels de santé, des assises nationales seraient utiles pour que les cliniciens de terrain et les experts du numérique s'accordent sur une approche globale permettant une meilleure intégration des solutions numériques dans le monde de la santé.
En attendant, les personnes qui souhaitent changer de complémentaire santé afin de bénéficier d'une bonne couverture à un tarif moindre doivent envoyer une lettre de résiliation de mutuelle au plus tard deux mois avant la date anniversaire du contrat.