Pour la saison 2017, les assureurs peuvent se féliciter d’avoir réussi à stabiliser le marché de l’assurance sur le territoire français. Ils sont même arrivés à réunir 208 milliards de revenus et afficher une nette progression en ce qui concerne les cotisations. Tout cela, malgré la croissance importante des frais de sinistres.

Sur le territoire européen, le marché de l'assurance français sort en tête de liste. En réalisant un chiffre d'affaires de 208 milliards d'euros et en créant 220 000 emplois, il surpasse les Allemands et les Italiens qui ont respectivement réuni 194 milliards d'euros et 134 milliards d'euros. Tout cela pour dire que ce secteur d'activité est resté stable en France durant l'année 2017. Dans la même foulée, une augmentation de 1,8% a aussi été répertoriée concernant les cotisations automobiles. Mais d'après la Fédération française de l'assurance (FFA), cette croissance est insuffisante pour couvrir les frais de sinistres qui deviennent de plus en plus coûteux.
Des efforts pour garantir la stabilité
Si les assureurs français ont su garder l'équilibre, c'est grâce à leurs efforts. Ils ont dépensé en prestations un montant estimé à 181 milliards d'euros. Soit une augmentation de 5,1% par rapport aux années précédentes. Un montant réparti entre l'assurance-vie et capitalisation qui se sont accaparée la plus grande part avec 124 milliards d'euros. 18 milliards reviennent à la santé, les 39 milliards restants ayant été attribués à différentes indemnisations rattachées à l'automobile.
Ces initiatives ont permis d'enregistrer certaines progressions dans différents secteurs :
- 1,8% pour l'automobile grâce à 21,1 milliards d'euros de cotisations,
- 2,3% pour l'assurance des biens et responsabilité (54 milliards d'euros),
- 4,5% pour l'assurance maladie (22 milliards d'euros).
Dans le lot, seules la capitalisation et l'assurance-vie ont connu un léger recul de 1,8%. Quoi qu'il en soit, ces résultats ont su garantir la stabilité du marché de l'assurance en France.
La FFA pointe du doigt les primes automobiles
La FFA est consciente que les cotisations ont connu une croissance de 1,8% pour l'automobile. Mais d'après cette fédération, cette progression reste insuffisante pour deux principales raisons.
- la régression du ratio combiné des sinistres (102 en 2017 contre 105 en 2016),
- l'accentuation des sinistres climatiques qui ont retenu 7% des indemnisations.
Pour couronner le tout, la résiliation assurance auto peine à progresser en se stabilisant sur un taux moyen de 14%. Le coût des accidents corporels qui ont exponentiellement augmenté depuis 2010 en atteignant la barre des 34% n'arrange certainement pas les choses. Tout cela, malgré les risques accidentels qui ont baissé de 6%. La tarification des réparations aussi y est pour quelque chose puisqu'elle a augmenté de 20% ces 7 dernières années.