Au Canada, Michèle Pelletier s’active dans la défense du droit des consommateurs en matière d’assurances. Elle estime que la révision de la loi régissant ce secteur, tous les 10 ans, serait bénéfique pour le Nouveau-Brunswick. Cette opération permettra, en fait, de prévenir certaines crises, d’autant plus que les primes sont continuellement à la hausse.

La loi sur les assurances du Nouveau-Brunswick n'a prévu aucune révision périodique depuis des années. Cette situation a poussé la défenseure des consommateurs, Michèle Pelletier, à réagir. En effet, cette province canadienne a subi des désastres en 2003, suite à une crise provenant de la flambée des primes de couverture de voiture.

C'est dans l'objectif d'appréhender une nouvelle crise que cette conseillère en assurance fait appel au gouvernement pour qu'un examen systématique de la loi soit effectué toutes les décennies. Elle a développé son souhait dans une interview qui s'est déroulé lors de l'émission Le réveil, diffusée sur la Radio-Canada.

Côté tarification, les assureurs ont le champ libre

Depuis quelques années, les habitants du Nouveau-Brunswick, propriétaires de voiture, subissent une hausse constante de leurs primes d'assurance. Interrogée sur ces faits, une représentante du Bureau de défenseur du consommateur en matière d'assurances, Michèle Pelletier, déplore que :

Les assureurs attendent souvent d'être au bout du rouleau pour revoir leurs polices, et c'est là qu'on voit des augmentations de 9, 10, 12 et même 15 %.


D'après elle, l'instauration de balises supplémentaires serait indispensable, étant donné que le surcroît des tarifs est incontrôlable. En effet, quand un établissement d'assurances augmente la valeur de ses primes, les autres compagnies suivent le rythme. D'autant plus que chaque assureur est libre d'appliquer ses propres prix, tout en l'axant sur les statistiques. Toujours est-il que 1 200 plaintes venant des automobilistes néo-brunswickois sont enregistrées chaque année auprès du Bureau.

Appel à un encadrement périodique de la loi sur l'assurance automobile

Michèle Pelletier, défenseure des assurés, suggère au gouvernement de réviser tous les 10 ans la loi qui régit les assurances. La prévention contre des crises ressemblant à celle que la province canadienne a vécue en 2003 lui a servi d'argument, lors de la remise de son premier rapport annuel. À noter que ce passage ardu a survenu lorsque le tarif assurance auto affichait une hausse constante. Elle se montre d'ailleurs optimiste par rapport à la suite de sa proposition :

Nous avons eu de bonnes collaborations avec la province, et nous aimerions travailler ensemble afin d'améliorer nos lois.

Insistant sur le fait que ce changement permet au Nouveau-Brunswick de disposer d'une bonne pratique de gestion, à l'instar de la Nouvelle-Écosse qu'elle a qualifié de ville exemplaire. Selon elle :

Cette province a prévu une révision des assurances tous les sept ans. Il est donc possible d'ajouter des protections aux plans d'assurance pour les consommateurs.