Les principaux freins à l’adoption d’une voiture électrique sont la faible autonomie et les difficultés d’accès à des stations de recharge du fait d’un réseau encore sous-dimensionné. Vedecom ambitionne de résoudre ces problèmes avec sa technologie de recharge par induction qui permettrait de refaire le plein d’énergie d’un véhicule en train de rouler.

vedecom recharge induction

Une technologie efficace, mais pas nouvelle

Aujourd'hui encore, la batterie est l'élément clé de la voiture électrique, qui détermine son coût et garantit son bon fonctionnement. En matière d'assurance auto, cette composante doit être bien couverte, et assortie de services d'assistance et de dépannage en prévision d'une panne électrique sur la route.

Vedecom travaille justement sur une solution qui éviterait ce genre de mauvaise surprise aux automobilistes. Cette technologie repose sur un système à induction, avec une plaque émettrice installée sous le pneu et une plaque réceptrice fixée sous le véhicule. Même en mobilité, la voiture peut être rechargée, ce qui éviterait au conducteur l'immobilisation plus ou moins longue que lui imposent les bornes de recharge actuelles.


Le principe n'est pas nouveau, puisqu'il est déjà utilisé par le dispositif de recharge sans fil dynamique Qualcomm Halo. Toutefois, l'implication d'un acteur de l'envergure de Vedecom aurait pour effet d'accélérer la démocratisation de ce type de solution en la rendant plus abordable, et contribuer ainsi à l'essor de la voiture électrique.

Une puissance de charge en hausse

Pour les constructeurs, la recharge est un véritable casse-tête. En effet, l'ajout de cellules dans le but de donner davantage d'autonomie à la voiture s'avère complexe du fait du manque de place. Et même si cette augmentation de capacité et possible, elle entraîne un alourdissement du véhicule, sans compter une hausse conséquente du prix. Une telle opération limiterait sans aucun doute la clientèle potentielle.

La charge actuellement délivrée par l'installation de Vedecom n'est que de 2 kW, mais pour l'institut, relever cette puissance est secondaire. Le premier enjeu est de trouver le juste équilibre entre une garde au sol d'une hauteur maximale de 15 cm tout en écartant le risque d'accrochage du bas de caisse avec les ralentisseurs. Ce défi relevé, l'institut vise une puissance de charge variant de 22 à 30 kW, fonctionnelle même avec une automobile en mouvement, à une vitesse de 100 km/h. Sa solution pourrait arriver sur le marché d'ici deux ans.

Pour l'heure, le principal inconvénient du dispositif est le coût de la charge, qui dépasse de 30 % celui d'un plein effectué sur une borne électrique classique. En outre, les infrastructures routières doivent être adaptées, ce qui nécessite d'importants travaux. La technologie ouvre néanmoins des perspectives intéressantes.