Cela peut paraître surprenant, mais les transports en commun qui sont accessibles pour les personnes en fauteuil roulant ne le sont pas toujours pour celles qui se déplacent en scooter électrique, alors que l’encombrement et le poids sont à peu près équivalents. À Grenoble par exemple, le Comité pour le droit au travail des handicapés et l'égalité des droits (CDTHED) a interpellé les responsables politiques sur cette problématique.

Scooters personnes mobilité réduite transports en commun

Des réponses évasives des services concernés

Après plusieurs réunions pour étudier cette problématique qui se sont tenues à Grenoble, les réponses des autorités compétentes sont peu précises et se basent toujours sur des exemples de villes dans lesquelles ces scooters électriques sont interdits dans les transports en commun. Cependant, de nombreuses agglomérations permettent d'ores et déjà aux personnes à mobilité réduite qui utilisent ce moyen de locomotion d'accéder aux bus, aux tramways ou au métro.

De plus, les raisons invoquées sont évasives et peu convaincantes. En effet, certains citent des normes européennes, mais pas précisément, tandis que d'autres invoquent des questions de sécurité par exemple, alors qu'il n'y a aucun problème dans les villes où cela est accepté.


Face à ces variations, le CDTHED a enquêté de son côté et il apparait que plus de la moitié des agglomérations françaises acceptent ce type de véhicules dans les transports en commun à condition qu'ils soient couverts par une assurance scooter.

Un accord doit être trouvé

Ce qui est surprenant, c'est que les villes qui acceptent les personnes à mobilité réduite et leur scooter électrique dans les transports en commun dépendent toutes des mêmes règlementations et sont toutes soumises aux mêmes contraintes. En effet, les restrictions qui sont basées sur le poids ou la taille ne sont pas applicables, car ces moyens de déplacement ont quasiment les mêmes dimensions que les fauteuils roulants.

Après avoir mené son enquête, le CDTHED a donc renouvelé sa demande auprès de l'agglomération grenobloise, mais jusqu'à présent, aucune réponse n'a été fournie. Il semble donc que le combat pour que ces règles soient modifiées va encore prendre un peu de temps au grand désavantage des personnes concernées à qui cela cause de nombreux torts.