Le département du Trésor a annoncé le mardi 8 mai dernier, avec l’aval du président américain, que les États-Unis d’Amérique se retirent officiellement de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Cette nouvelle politique de Trump implique le rétablissement des sanctions économiques sur Téhéran dans un délai de 90 à 180 jours, empêchant la signature de nouveaux contrats, mais surtout annulant les accords déjà établis. Si l’annonce du retrait a été prévisible, nos constructeurs tricolores en sont encore choqués, redoutant de grosses pertes.

Airbus Renault PSA Trump

Les constructeurs français en première ligne

Offrant un coût de production moins élevé qu'en Europe de l'Est grâce à une main-d'œuvre hautement formée, mais bon marché, l'Iran est devenu le marché par excellence pour les industries de pointe.

Présent en Iran depuis les années 60, le groupe PSA est le premier constructeur automobile français dans le pays, avec 30 % de parts de marché, en partenariat avec Iran Khodro. Pour cette année, la sortie de nouveaux modèles de Peugeot ou Citroën est prévue, qui seront essentiellement écoulés sur le marché local (estimé à 200 véhicules pour 1000 habitants) pour un investissement de 700 millions d'euros.


Quant à Renault, la marque au losange a signé en 2017 un partenariat avec Idro et Porto Negin Naseh pour la production de 150000 véhicules par an, qui englobent les 2 modèles phares du constructeur automobile : la Logan II et la Duster II. En attendant les conséquences de ce retrait ou un éventuel dénouement de la situation en faveur du constructeur français, profitez des prix bas pratiqués sur ces modèles low cost.

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Airbus tout comme Boeing ne sont pas non plus exemptés des sanctions économiques et se verront contraints d'arrêter de vendre des avions de ligne en Iran, alors qu'Iran Air a commandé auprès du constructeur européen plusieurs appareils d'un montant total de 20,8 milliards de dollars.

Leur seul salut : l'Union européenne

PSA espère que l'Union européenne fasse bloc et ne cède pas aux directives de Trump, étant donné les intérêts en jeu. Toutefois, Renault reste sceptique, et craint notamment pour le sort de son partenaire Nissan présent aux États-Unis d'Amérique.

Jean-Yves Le Drian, le ministre français des Affaires étrangères, a assuré que « plusieurs responsables européens ont entamé des négociations avec l'Iran pour tenter de dénouer la situation ». Les constructeurs français n'en sont pas moins rassurés.

En attendant la suite des évènements, l'avenir du marché automobile en Iran reste incertain…