Mesure phare en termes d’expérimentation et d’industrialisation, la mise en circulation des véhicules autonomes en France est prévue d’ici 2 à 4 ans. La tâche de l’ancienne ministre Anne-Marie Idrac, mandatée par le gouvernement, est d’ailleurs de définir une stratégie nationale dans ce domaine bien précis. Les conclusions de cette mission restent très attendues.

Une priorité pour le gouvernement
Le président de la République Emmanuel Macron a souligné à maintes reprises l'importance du projet de mise en circulation des véhicules individuels autonomes. Pour respecter le calendrier établi (de 2020 à 2022), Anne-Marie Idrac s'est vu confier le poste de « haute responsable pour la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes ».
Il existe 5 catégories de voitures autonomes, mais le travail de l'ancienne ministre consiste à déterminer les démarches à suivre pour homologuer les véhicules des catégories 3 et 4. Il ne reste que peu de temps pour atteindre cet objectif, puisque ces voitures sont attendues sur les routes françaises dès 2020, 2022 au plus tard.
Bientôt, il sera possible pour un conducteur d'opter pour la conduite autonome tout en restant à disposition pour reprendre les commandes (niveau 3). Sur certaines routes par ailleurs, la conduite complètement autonome peut être envisagée (niveau 4).
De nombreux changements à réaliser en un temps record
La feuille de route, présentée lundi par Anne-Marie Idrac devant plusieurs membres du gouvernement, a permis de se faire une idée du travail titanesque qu'il faut abattre en seulement deux ans. Il est en effet primordial de mettre en place une législation adéquate, dont la plupart des mesures sont d'ailleurs inscrites dans la Loi d'orientation des Mobilités ou LOM (modification du code de la route et du permis de conduire entre autres).
Comme le temps presse, des groupes de recherche doivent se pencher sur différents points importants, tels que :
- la simplification des expérimentations ;
- la gestion des données sensibles collectées via un système autonome ;
- la question de la responsabilité en cas d'accident.
Il est important de souligner que sur le plan pénal, la responsabilité reste ambiguë alors qu'au civil, la souscription obligatoire d'une assurance voiture suffit.