Le gouvernement avait émis depuis longtemps son souhait d’améliorer le système de couverture sociale des étudiants. Dans le cadre du Plan Étudiants, une réforme a été mise en place : dès la rentrée 2018. Les étudiants seront désormais rattachés au régime général de la Sécurité sociale. Mais cette mesure a provoqué un certain mécontentement du côté des mutuelles.

La couverture sociale des étudiants fait polémique à l’approche de la rentrée 2018

Plan Étudiants est une réforme que le gouvernement a proposée depuis le mois d'octobre 2017. Plus précisément, il soulève entre autres quatre axes majeurs :

  • l'orientation et la réussite des universitaires ;
  • leur régime de couverture sociale ;
  • la révision des conditions d'attribution du diplôme de licence ;
  • la révision du statut des enseignants-chercheurs.

C'est le régime de couverture sociale qui nous interpelle le plus parmi ces points. Ladite réforme va rattacher les étudiants au régime général de la Sécurité sociale à partir de la rentrée 2018. L'objectif est de généraliser ce système avec tous les étudiants en 2019.

Les mutuelles se sont insurgées

Il faut rappeler que les mutuelles se sont insurgées dès que le gouvernement a annoncé cette réforme. Par exemple, la SMEREP estime que cette mesure ne fait que détériorer la qualité des services auxquels les étudiants ont droit. D'ailleurs, cette compagnie pointe du doigt le caractère précipité de l'application de la réforme. Elle a en effet réclamé une période transitoire la permettant de s'adapter au passage vers le régime général de la Sécurité sociale. Le président de la SMEREP, Hadrien Le Roux s'est exprimé sur le sujet à l'époque :

Le régime étudiant a déjà été réformé il y a deux ans, aucune urgence n'existait, cette précipitation est à la fois incompréhensible et dangereuse.

De son côté, l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) a aussi dénoncé cette réforme. D'après ce syndicat des étudiants, ce système de régime santé étudiant constitue la suite logique des réformes antérieures, qui ont amené à de nombreux problèmes : déremboursement, appauvrissement des jeunes, augmentation du nombre de forfaits, etc. Et pourtant, il faut rappeler que cette affiliation des étudiants au régime général de la Sécurité sociale était une revendication de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), une autre organisation étudiante.

Augmenter le pouvoir d'achat des étudiants

Il faut rappeler que la cotisation de sécurité sociale des étudiants a été de 217 euros lors de la rentrée 2017. D'après le Premier ministre Édouard Philippe, cette cotisation sera abolie dès la rentrée 2018 car son système comporte des lacunes évidentes.


Une cotisation vie étudiante remplacera alors celle-ci. Le montant de cette nouvelle cotisation dépassera légèrement une centaine d'euros. Outre la couverture santé, cette cotisation va également inclure la participation au Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE), aux activités culturelles et sportives au sein des universités ainsi que le droit de médecine préventive.

Puisque les mutuelles jouent un rôle de prévention auprès des étudiants, elles pourront continuer à proposer des complémentaires santé à ces derniers.

Cette réforme coûterait 100 millions d'euros au gouvernement français. Une enveloppe de 100 millions d'euros va y être greffée, afin que la vie quotidienne des étudiants en France soit améliorée.