L’allocation de minimum vieillesse (ASPA) est destinée aux personnes âgées de plus de 65 ans et dont la pension de retraite est très faible voire inexistante. La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient alors de publier les résultats d’une étude qu’elle a menée, mettant en avant la précarité de santé de cette population.

La DREES signale une précarité sanitaire chez les bénéficiaires de l’ASPA

D'après les statistiques, 510 000 personnes bénéficiaient de l'allocation minimum vieillesse en France en 2012. D'après une étude menée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), ces personnes qui sont en situation de fragilité financière seraient également victimes de précarité en termes de santé. Parmi ces individus, on retrouve ceux qui sont touchés par des maladies chroniques et ceux qui souffrent de détresse psychologique. Pire encore : certains n'ont pas accès aux soins dont ils ont besoin, faute de moyens et de couverture santé.

Les allocataires à l'ASPA

Bon nombre de personnes ne touchent suffisamment pas de pension de retraite en France, d'autres n'en perçoivent point. C'est pour cette raison que l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) a été instaurée. Elle concerne les personnes dont l'âge excède les 65 ans et qui disposent de revenus très faibles. En 2012, cette aide était de 777 euros par personne et de 1 207 euros pour un couple. Malgré ce soutien financier, ces individus restent toujours dans une situation précaire, et pas uniquement sur le plan financier.

Renoncement aux soins, absence de couverture maladie

Une étude menée par la DREES montre que les seniors ne peuvent pas accéder aux soins car ils n'en ont pas les moyens. Et pourtant, 70% d'entre eux sont atteints d'une maladie chronique. Même au niveau psychologique, le constat est alarmant : 47% de ces allocataires pensent être en mauvaise santé.


Bon nombre d'entre eux renoncent alors à se soigner, préservant leurs finances à d'autres postes de dépense comme la nourriture ou le logement. Par ailleurs, 25% de ces allocataires ne bénéficient pas d'une complémentaire santé. Et pourtant, ils sont éligibles à l'aide à la complémentaire santé (ACS). L'étude de la DREES montre que seuls 13% des allocataires à l'ASPA profitent de ce dispositif de couverture santé.

Le moral en berne

La détresse psychologique a atteint ces personnes, d'après le rapport de la DREES. Non seulement elles pensent être en mauvaise santé mais leur moral est au plus bas. Ils se sentent abattus, tristes et nerveux. Il faut savoir que l'un des indicateurs de cette détresse est le taux de fumeurs : 14% d'entre eux sont des fumeurs avérés.