Ce serait un euphémisme que de dire que la France a connu des jours pluvieux entre la fin du mois de mai et le début du mois de juin. Des pluies torrentielles accompagnées de grêles se sont en effet abattues sur tout l’Hexagone, entrainant inondations et dégâts matériaux en tout genre. Un premier bilan vient d’être dressé par la FFA (Fédération française de l’assurance).

Orages et inondation en France, les dégâts sont considérables

Des dégâts qui se chiffrent à plusieurs centaines de millions d'euros

Les premières estimations de la FFA s'élèvent à environ 430 millions d'euros de dégâts. La bonne nouvelle pour les victimes (si l'on peut parler de bonne nouvelle), c'est que ces sinistres sont couverts par l'assurance. Le souci, c'est que les assurés ne savent pas exactement sur quoi porte leur contrat d'assurance et à quelle hauteur ils seront indemnisés.

Selon toute vraisemblance, ce sont les assurances couvrant les préjudices matériels (auto, MRH…) qui devraient prendre en charge ces dégâts, mais parmi les 214 000 sinistrés déclarés, il y en a quelques-uns qui réclament être couverts par le contrat d'assurance catastrophes naturelles.


Or, le régime « assurance catastrophes naturelles » est actuellement au cœur d'une concertation et pourrait bientôt faire l'objet d'une réforme d'ici 2019. En attendant, les différents partis concernés sont invités à émettre des propositions qui seront analysées l'automne prochain avant que la mesure ne soit entérinée pour de bon.

La grêle n'a pas épargné les vignes

Les intempéries ont occasionné d'énormes dégâts, mais c'est sur les vignobles qu'elles ont fait le plus de ravages. Sept mille hectares de vignes ruinées dans le Bordelais et dix mille hectares dans le bassin Charente-Cognac, tel est le lourd bilan laissé par la grêle.

Ce qui rend la situation dramatique, c'est que malgré le fait que ce genre de sinistre soit couvert par un contrat grêle ou par une assurance multirisque climatique des récoltes, la moitié des viticulteurs de la région n'ont pas d'assurance (et ignorent bien évidemment l'existence de site comparateur d'assurance).

Pour essayer de relancer leur exploitation, ils ne peuvent compter que sur les aides accessibles via la Politique Agricole Commune (PAC). Mais cela risque de ne pas suffire.