La solution d'autopartage Autolib s’est révélée fortement déficitaire. Pas question pour autant de l’abandonner. Le maire de Paris, Anne Hidalgo, est déjà en discussion avec de nombreux repreneurs potentiels (constructeurs automobiles, entreprises privées…) concernés par l’autopartage pour la mise en place d’une version améliorée.

Le groupe Bolloré absent de la table de discussion
Même s'il a été le premier à se voir confier les rênes du projet Autolib', après le fiasco de celui-ci, le groupe Bolloré est absent de la table de discussion pour les concertations autour de la nouvelle version de ce service.
Contrairement à la première version qui est, selon toute vraisemblance, condamnée à disparaître, Anne Hidalgo souhaite que pour l'Autolib'2, il ne soit question, à aucun moment, de fonds publics.
Pour rappel, dans le cadre de l'Autolib'1, le groupe Bolloré réclame encore 233 millions d'euros aux communes concernées par le projet, lesquelles semblent n'avoir aucune intention de payer. Les chances sont désormais infimes de voir ce service arriver à l'échéance prévue en 2023, d'où la décision de lancer Autolib'2.
Plusieurs opérateurs privés : des collaborateurs et non des concurrents
Tous les principaux acteurs de l'autopartage en France ont répondu présents à l'invitation de Mme Hidalgo, à l'instar de Renault, Volkswagen, Drivy, Zipcar, Hertz ou encore Clem'r. Tous ont signé une charte de bonne pratique, dans un esprit « cordial et constructif ». En multipliant les opérateurs, Autolib'2 évite de devenir un système figé, ce qui constituait le principal défaut de son prédécesseur. En étant plus dynamique, le nouveau service pourra plus facilement s'adapter à l'évolution du marché.
Concrètement, avec Autolib'2, des véhicules seront accessibles en free-floating, c'est-à-dire que l'utilisateur n'aura qu'à repérer une voiture disponible via une application mobile, valider la réservation et, après usage, la restituer à n'importe quel endroit du parc auto (zone délimitée).
Un effort supplémentaire devrait aussi être fait pour donner plus d'efficacité aux bornes de charge, une mission qui sera confiée à Enedis.
Autre motif de réjouissance pour les automobilistes, la gamme de véhicules proposés sera plus large avec le concours des constructeurs. Ils auront le choix entre une Renault Zoé, une Renault Twizzy, une Peugeot iOn, une Citroën C-Zéro ou encore une Zhidou EV, ce qui changera de la BlueCar de Bolloré.
L'ambition affichée est de parvenir à l'objectif « zéro voiture thermique » dans les rues de Paris d'ici 2024. L'assurance auto contractée par les particuliers sur leur voiture à essence ou diesel ne devrait donc leur servir qu'à rallier les aires de stationnement de carsharing installées en périphérie.