Au Luxembourg, le Conseil de gouvernement a acquiescé devant les mesures de rectification de la réforme de l’assurance dépendance. Les partenaires sociaux ont également donné leur aval. Pour que les personnes bénéficiaires puissent avoir une meilleure prise en charge, une somme de 19 millions d’euros sera destinée à corriger les incohérences de cette assurance.

19 millions d’euros pour corriger les incohérences de la garantie dépendance au Luxembourg

Les nouvelles réformes de l'assurance dépendance au Luxembourg sont entrées en vigueur le 1er janvier 2018. Cependant, elles comportaient certaines incohérences malgré une longue préparation avec les différentes personnes ou institutions concernées, notamment les prestataires de soins, l'Administration d'évaluation et de contrôle de l'assurance dépendance (AEC) ainsi que la Caisse nationale de santé (CNS). Le gouvernement luxembourgeois a alors validé ces nouvelles rectifications. De leur côté, les partenaires sociaux ont également donné leur approbation. Que faut-il savoir alors sur ces nouvelles mesures concernant l'assurance dépendance ? Seront-elles réellement efficaces pour les personnes qui ont besoin d'une bonne couverture ?

Une meilleure prise en charge et davantage de souplesse

L'assurance dépendance est un sujet important au Luxembourg. Alors que les dernières réformes de cette garantie sont entrées en vigueur le 1er janvier de cette année, des incohérences ont été observées. Des mesures rectificatives ont alors été apportées, afin que les bénéficiaires de cette assurance puissent avoir une prise en charge plus efficace et plus souple. Par exemple, les personnes victimes de handicap majeur ou de démence sont les premières concernées. Le plafond de leur durée de garde en groupe va passer à 56 heures hebdomadaires, alors qu'il était à 40 heures auparavant. Le ministre de la Sécurité sociale, Romain Schneider, a également soulevé le cas des accompagnements de personnes dépendantes :


De même, le forfait de 4 heures par semaine pour les activités d'accompagnement de la personne dépendante dans un établissement à séjour continu (AAE) pourra être porté à 10 heures par semaine lorsqu'il y a un besoin de la personne dépendante pour un encadrement spécifique et personnalisé nécessitant une surveillance soutenue.

Quid des courses-sorties ?

Les courses-sorties ont également suscité de nombreuses critiques de la part des partenaires sociaux. Les réformes mises en place le 1er janvier 2018 n'ont plus stipulé explicitement ces courses-sorties dans les textes, alors qu'elles l'étaient auparavant. Ainsi, la situation a vite créé des remous, nourri des craintes des bénéficiaires de l'assurance dépendance.

Pour rappel, les courses-sorties font bénéficier aux assurés d'un encadrement pour leurs déplacements chez le médecin, pour se rendre à la pharmacie ou encore pour effectuer divers achats.

Romain Schneider a alors laissé entendre qu'il s'agissait d'un droit dont les assurés continuaient à bénéficier. Pour apaiser les esprits, les courses-sorties sont réancrées dans les textes de l'assurance dépendance.

Une enveloppe de 19 millions d'euros

C'est aux côtés du représentant du syndicat luxembourgeois (OGBL) Carlos Pereira, du président de la Confédération des prestataires d'aides et de soins (COPAS) Marc Fischbach que le ministre de la Sécurité sociale a annoncé les mesures rectificatives relatives à cette assurance dépendance.

Par l'occasion, une enveloppe de 19 millions d'euros est destinée à la mise en place de ces mesures, de manière à optimiser la prise en charge des personnes dépendantes au Luxembourg.