La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a publié le 21 juin dernier une note selon laquelle la France est la plus dépensière en matière de protection sociale, à l’échelle européenne, voire même dans le monde entier. En effet, 81% des dépenses seraient liées à la santé et la vieillesse. Tour d’horizon.

La France est un pays généreux en termes de lutte contre la pauvreté. Cependant, elle ne se démarque que très faiblement de ses homologues européens. Ce domaine ne représente que 3% de l'ensemble de ses dépenses, alors que la vieillesse et la santé atteignent le chiffre impressionnant de 81%. En 2016, l'Hexagone a déboursé 714,5 milliards d'euros pour les prestations sociales. D'ailleurs, celles-ci ont représenté 32,1% du PIB français. D'après l'étude menée par la Drees, la France est le pays qui dépense le plus dans ce domaine à l'échelle européenne, devant le Danemark et la Finlande.
La France et la lutte contre la pauvreté
La lutte contre la pauvreté en Hexagone est sur la bonne voie, même s'il reste du chemin à faire. Dans une vidéo qui a intelligemment fait l'objet d'une fuite de la part de l'Élysée, Emmanuel Macron a affirmé à son équipe que le système devrait être réformé :
Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir.
En se référant aux chiffres, on constate que cette lutte contre la pauvreté représente 1,8 à 2,6% du PIB. D'après la Drees, l'année 2016 compte 40,5 milliards d'euros (1,8% du PIB) en minima sociaux et en matière de prestations diverses comme les allègements fiscaux des ménages précaires ou les primes d'activité. Mais en prenant compte les prestations familiales, les allocations logement et autres, cet effort émanant de l'État atteint les 2,6% du PIB, soit 57 milliards d'euros.
Un record en termes de protection sociale
D'après l'étude de la Drees, la France devance tous ses homologues européens en matière de protection sociale. En effet, 32,1% du PIB français a été destiné à ce poste de dépense en 2016, soit 714,5 milliards d'euros. Pour référence, la moyenne au sein des 28 pays membres de l'Union européenne s'évalue à 27,5% du PIB.
Dans cette prise en charge des prestations sociales, les entreprises de mutuelle santé et de prévoyance ont assumé 9%, tandis que les administrations publiques ont comblé le reste (91%). Dans l'ordre décroissant, ces dépenses de protection sociale sont composées :
- des dépenses en vieillesse et en santé (81%) ;
- des prestations familiales (8%) ;
- des prestations relatives au chômage et à l'emploi (6%) ;
- des efforts en lutte contre la pauvreté et l'exclusion (3%).