Le renoncement aux soins est un phénomène important en France, notamment chez les personnes âgées. L’Assurance maladie a réalisé un projet pilote d’accompagnement spécifique pour lutter contre cette tendance. Après quatre ans d’essai, le dispositif va être déployé sur tout le territoire national. Que faut-il retenir de cet outil ?

L'Observatoire des non-recours aux droits et aux services a dévoilé son baromètre 2016. Il en résulte que plus de 25% des assurés ont déjà repoussé leurs soins médicaux à une date ultérieure. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas une couverture d'assurance maladie suffisante ou efficace ou parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers pour couvrir les dépenses y afférentes.
Il peut s'agir de parents célibataires ou de personnes seules, se trouvant dans une situation financière précaire (pas d'emploi ni de mutuelles, …). Après avoir expérimenté son projet de lutte contre le renoncement aux soins pendant quatre ans, l'Assurance maladie compte le déployer dans toute la France afin que le maximum de personnes puisse en bénéficier.
Un dispositif pour lutter contre le renoncement aux soins
Voilà maintenant quatre années que l'Assurance maladie a expérimenté son dispositif contre cette vague de renoncement aux soins. C'est dans le département du Gard que les premiers tests ont eu lieu, avant de s'étendre dans d'autres zones géographiques. Aujourd'hui, le système va s'étendre à l'échelle nationale.
Plus précisément, un conseiller se chargera d'accompagner la personne afin de cerner ses besoins, d'identifier les difficultés qu'elle rencontre, susceptibles de l'empêcher d'accéder aux soins. Le plus souvent, l'accompagnement s'effectue par le biais d'entretiens téléphoniques. Mais des rencontres physiques peuvent avoir lieu de manière occasionnelle.
Orienter les personnes concernées vers des solutions
Lorsque la personne confirme sa volonté de bénéficier de l'accompagnement et à s'engager dans la durée, le conseiller va le guider dans les différentes procédures à suivre. Par exemple, il va l'orienter vers une complémentaire santé s'il n'en possède pas encore. Le conseiller sera également d'une grande aide pour indiquer les professionnels de santé et les structures que la personne devra rencontrer en fonction de ses besoins en soins, ou autres.
Signaler ses difficultés d'accès aux soins
Le dispositif de lutte proposé par l'Assurance maladie invite également les assurés à signaler cette institution lorsqu'ils font face à des difficultés d'accès aux soins. Ils pourront alors se rendre à la Caisse primaire d'assurance maladie (CAPM). Cet organisme coopère également avec plusieurs partenaires pour déployer ce dispositif dont :
- les établissements de santé ;
- les caisses d'allocations familiales ;
- les centres communaux d'action sociale ;
- les agences Pôle emploi.