L’Assurance maladie devrait engranger un peu plus de deux milliards d’euros en 2019. Pour ce faire, elle s’appuie sur une réduction du nombre de fraudes, de prescriptions et d’hospitalisations. Mais il est également possible que ces économies découlent en partie de l’utilisation plus importante de médicaments génériques ou d’autres postes de dépenses.

Les économies de l’Assurance maladie devraient atteindre deux milliards d’euros en 2019

Le 28 juin 2018 dernier, le rapport annuel concernant l'évolution des charges et des produits de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), a été présenté devant le Conseil de ladite institution. Celui-ci est constitué d'associations de patients, d'organisations patronales, de mutuelles ou encore de syndicats.

Pour 2019, la CNAM prévoit alors de réaliser 2,01 milliards d'euros d'économies à travers de nombreux dispositifs. Entre autres, une lutte plus importante contre les abus et les fraudes est prévue, mais aussi un recours plus fréquent aux médicaments génériques. Il faut rappeler que cette année, les économies réalisées par la CNAM ont frôlé cet objectif prévu en 2019 et s'établit à 1,94 milliard d'euros.

Les fraudes et les abus sont très onéreux

Il est indispensable de savoir que l'Assurance maladie est sujette tous les ans à des fraudes de toutes sortes qui sont souvent onéreuses.


Par exemple, on enregistre plus de 90 millions d'euros de fraudes concernant les prestations en nature, qui donnent lieu à un remboursement partiel ou total des soins. Mais celles qui sont en espèces comptabilisent également de nombreuses escroqueries, notamment les pensions d'invalidité, les rentes pour accident du travail, sans oublier les fraudes administratives concernant les indemnités journalières, ou autres.

Cette année, la CNAM vise 220 millions d'euros d'économies grâce à la lutte contre ces fraudes. Il faut noter toutefois qu'en 2017, cette même opération a permis de récupérer une enveloppe de 270 millions d'euros.

Des soins plus pertinents et davantage de médicaments génériques

L'utilisation des médicaments génériques est également au cœur des débats, entre le gouvernement, l'Assurance maladie et les pharmaciens. L'État veut en effet augmenter la consommation de ces médicaments, dans la mesure où ils permettent de réaliser des économies importantes.

En 2011, l'État a pu réaliser 1,4 milliard d'euros d'économies grâce à cette mesure alors que la part de marché concernée par ces médicaments n'était que de 23% en volume. La CNAM mise toutefois sur une fourchette allant de 725 à 750 millions d'euros d'économies sur ces médicaments et dispositifs médicaux. Cependant, elle apporte une précision :

Ces économies n'incluent pas les actions sur les prix des produits de santé liées aux négociations avec les industriels.

Le Conseil de la CNAM, composé par des mutuelles santé, de syndicats, d'organisations patronales et d'associations de patients a également pu voir dans le rapport que les soins devaient être plus pertinents afin de rogner les dépenses inutiles. Celles-ci concernent autant l'imagerie et la biologie que les solutions de transport sanitaire ou autres.