Selon une étude menée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée récemment, le taux de risque de pauvreté en France compte parmi les plus bas en Europe. Par rapport aux modèles sociaux européens, celui de la France demeure jusque-là efficace. Nombreuses sont les politiques d’accompagnement social qui vont dans ce sens. L’aide apportée aux populations les plus vulnérables et notamment aux personnes âgées est importante dans l’Hexagone.

Basculer dans la précarité et ne pas pouvoir boucler les fins de mois… cette peur, beaucoup de Français l'ont déjà ressentie. C'est dans cette optique que le gouvernement continue d'augmenter les dépenses liées aux prestations sociales. Cette mesure en effet s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale au sein de l'Union européenne.
En réduisant le nombre de personnes exposées au risque de pauvreté monétaire, la France pourra bâtir une société inclusive. Elle semble être sur la bonne voie puisque selon la Drees, le risque de pauvreté monétaire constaté sur le territoire français figure parmi les plus faibles en Europe. Les sommes allouées aux dépenses de protection sociale sont plus conséquentes comparées à celles des pays voisins.
Un taux de risque de pauvreté maîtrisé
Même si les dépenses consacrées à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale représentent seulement 2,6% du produit intérieur brut (PIB), le risque de pauvreté monétaire en France affiche un taux de 13,6%. Il s'agit du taux le moins élevé d'Europe, sachant que la moyenne a été de 17,3% en 2016.
En effet, la part des personnes disposant d'un revenu inférieur au seuil de pauvreté (après transferts sociaux) est plus faible en France, grâce notamment aux dispositifs d'aide sociale mis en place. Parmi ces dispositifs figurent par exemple les prestations vieillesse-survie et les prestations familiales.
Les dépenses liées aux prestations sociales se chiffrent à 714,5 milliards d'euros
714,5 milliards d'euros. C'est le montant du budget que la France a consacré pour financer les aides à la protection sociale en 2016. Cela représente 32,1% du produit intérieur brut (PIB). Les prestations liées à la santé et au vieillissement sont celles qui engendrent le plus de dépenses, soit 81% du total des prestations.
Parmi elles figure l'aide à l'acquisition d'une complémentaire santé au sein de mutuelles ou d'institutions de prévoyance. Tel est le cas des acteurs majeurs qui interviennent sur le marché des complémentaires santé sans but lucratif, contrairement aux compagnies d'assurance.
En rentrant dans les détails, la santé regroupe 35% des prestations, contre 46% pour la retraite. Les allocations familiales, en revanche, ne constituent que 8% des prestations sociales. Cette proportion est bien plus importante que la part allouée au risque emploi (6%) ou au risque logement (3%).Un peu plus d'efforts que les autres pays d'Europe
Sans les aides sociales, le taux de pauvreté monétaire en France pourrait dépasser le seuil actuel de dix points. Les personnes concernées sont des individus qui vivent avec moins de 1 000 euros par mois, soit en dessous du seuil de pauvreté. Elles peuvent être en situation de privation matérielle sévère (logement mal chauffé, impossibilité de se payer à manger au quotidien…).
Il peut également s'agir de personnes vivant dans des ménages à faible intensité de travail. C'est notamment le cas lorsque le rapport entre le nombre de mois travaillés et le nombre de mois où elles auraient pu travailler est inférieur ou égal à 20%.
Le risque de pauvreté monétaire atteint 15,9% au Royaume-Uni et s'élève à 16% en Allemagne. En Espagne et en Italie, la situation est inquiétante avec des taux de pauvreté monétaires respectifs de 22,3% et de 20,6%.