Le montant des indemnisations des accidents de la route est en forte hausse à l’ile Maurice. Dans son rapport annuel, la compagnie mauricienne d’assurances Swan General Limited apporte des éclaircissements concernant cette tendance qui se généralise. Tous les acteurs du marché se mobilisent pour limiter l’impact de ces coûteuses tendances sur leurs performances.

La forte hausse du coût des réclamations inquiète les assureurs mauriciens

Augmentation de 14 % des accidents ayant fait des blessés

Les données obtenues de Statistics Mauritius pour 2017 montrent une légère progression du nombre d'accidents de la circulation, à 58 295. Sur l'année, la proportion d'accidents impliquant des motocyclettes ou mobylettes est de 394 p. 1000, contre respectivement 334 p. 1000 et 65 p. 1000 pour les voitures et les autobus.

Pour rappel, le parc automobile a grossi de 4,8 %, et comptait 531 797 unités au 31 décembre 2017. En termes de nouvelles immatriculations, les chiffres de Statistics Mauritius font état de 19 109 véhicules neufs et 8 584 d'occasion.


Les accidents ayant provoqué des dommages corporels ont augmenté de 14 % au cours des 12 mois. 157 des 4 199 victimes ainsi recensées ont trouvé la mort, 558 ont été gravement atteintes, mais les autres n'ont souffert que de blessures superficielles.

Augmentation des pertes totales et des coûts de réparation

Pour Louis Rivalland, Group Chief Executive chez Swan, « les résultats annuels de l'assureur ont baissé sous l'effet d'une hausse généralisée de la fréquence et de la sévérité des demandes d'indemnisations ». Trois segments ont été particulièrement affectés par cette dégradation : l'assurance auto, l'immobilier et l'assurance dommages.

S'agissant du secteur automobile, malgré un essor appréciable durant les années précédentes, la période a été marquée par une croissance sans précédent de la gravité des sinistres. Ce phénomène est dû à une multiplication des pertes totales et à des coûts de réparation nettement plus élevés.

Cette situation de marché inquiète les assureurs, qui adoptent une approche plus rigoureuse au moment de la souscription et renforcent le contrôle des causes des sinistres et des dépenses de réparation.

Louis Rivalland se veut toutefois rassurant concernant Swan, affirmant qu'« en dépit des défis auxquels la compagnie doit faire face, elle œuvre à améliorer continuellement son offre et ses standards de service ».