Cet été, les commissaires du Tour de France peuvent compter sur une assistance vidéo pour détecter le moindre geste suspect chez les cyclistes. À défaut d’une appellation officielle, il y a lieu de considérer le nouveau dispositif comme l’équivalent de l'assistance vidéo à l'arbitrage (AVA) dans le football. Les « arbitres » du Tour s’appuieront sur une kyrielle d'images pour surveiller les compétiteurs et le monde environnant.

Une « assistance vidéo à l’arbitrage » à l’occasion du Tour de France

Afin de mieux repérer les infractions commises par les coureurs dans le cadre du Tour de France, un nouvel outil est mis à la disposition des commissaires. Le dispositif d'assistance vidéo a été lancé en début d'année par l'Union cycliste internationale (UCI).

Désormais, les commissaires ne se contentent plus des seules images diffusées à la télévision pour prendre leur décision en cas de litige, les scandales étant monnaie courante dans l'univers du cyclisme. Les images produites par l'Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur de nombreux événements sportifs en France, sont accessibles aux commissaires du Tour de France. Ceux-ci seront servis à tous les niveaux (contrôle, sensibilisation…).

Un nouvel outil de contrôle à disposition des commissaires

Luke Rowe, qui a « mis en danger » quelques spectateurs en empruntant une piste cyclable, a été disqualifié du Tour de Flandres. Le Gallois de l'équipe Sky est la première victime du système de commissaire vidéo, récemment mis en place.


Hormis le Tour de Flandres, seules quelques courses sont filmées par une assistance vidéo, cette saison. Il s'agit entre autres de Paris-Roubaix, Milan-San Remo, de Liège-Bastogne-Liège et du Tour de Lombardie.

Un arbitre 2.0 qui révolutionne le Tour de France

Des arrêts sur images, un zoom sur un moment crucial… voilà ce que peut effectuer un commissaire avec le nouveau dispositif de contrôle. L'assistance vidéo fournit une assurance tous risques, à la hauteur des attentes des « arbitres ». Ceux-ci pourront en effet revenir sur les instants qui ont précédé l'arrivée des finalistes avant de trancher.

Tout se passera dans les coulisses et non plus sur le front de la course. Plus précisément, un des cinq commissaires entre dans un camion à l'arrivée des cyclistes. À l'intérieur se trouvent quatre écrans sur lesquels il pourra visualiser l'événement sous différents angles. La course est filmée par 16 caméras.

Le « commissaire support » facilite la réalisation des campagnes de prévention

Pendant l'inspection des images de la course avec l'aide de son conseiller technique, le commissaire reste en contact radio avec ses collègues. Mais il peut en profiter pour vérifier le contenu du règlement. Cela permet de rendre un verdict plus objectif et plus juste.

Toujours est-il que la fonction de l'assistance vidéo ne se borne pas aux courses. Elle sert également à sauvegarder les images en vue d'une éventuelle campagne de prévention. C'est par exemple le cas lorsque l'UCI souhaite inciter les acteurs du Tour à adopter les bons comportements quant aux jets de déchets en course.