Depuis que le nouveau contrôle technique a été instauré, une légère augmentation est perçue sur le taux de contre-visite. Tel est le constat qui découle d’une étude réalisée par le groupe Dekra, spécialiste du contrôle technique. En effet, un véhicule sur quatre est soumis à une contre-visite. Les chiffres sont plutôt raisonnables. Par ailleurs, les automobilistes n’ont pas eu à s’inquiéter d’une éventuelle hausse de la fréquentation des centres de contrôle, contrairement aux annonces du Conseil national des professions de l’automobile (CNPA).

Afin que l'automobiliste puisse rouler dans les meilleures conditions possibles, la loi impose la réalisation d'un contrôle technique. Il permet de détecter tout dysfonctionnement existant dans le véhicule.
Sont concernées les voitures particulières de quatre ans et plus. Les camionnettes qui pèsent moins de 3,5 tonnes doivent également faire l'objet d'un contrôle. Il a durci et cela implique effectivement une hausse du taux de contre-visites.
Les premières enquêtes du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) révèlent que le nombre de contre-visites a légèrement augmenté de 4%. Rien d'alarmant, en somme, comparé aux chiffres prévisionnels.
Le contrôle technique, à la fois obligatoire et indispensable
Obligatoire depuis 1992, le contrôle technique vise à vérifier l'état du véhicule, sous tous les angles. En effet, le contrôle de l'état des pneus, des suspensions, ainsi que du système de freinage en fait partie. Il consiste ainsi à effectuer un bilan complet.
Qu'en est-il du bilan de l'instauration du nouveau contrôle technique ? Le CNPA n'a pas manqué de le dresser un mois après l'application de la réforme.
L'usure des pneus parmi les principales causes de contre-visites
Des feux stop qui ne fonctionnent pas, un frein à main déficient… voilà ce qui ressort des contre-visites. En effet, les garanties d'assurance automobile peuvent couvrir partiellement les réparations qui en résultent.
Parmi les principales causes des contre-visites figure l'usure des pneus, selon le spécialiste du secteur. Sur les 23,1% des véhicules devant être réexaminés, les pneus sont défectueux pour la plupart.
Un taux de 23,1% plus rassurant que les prévisions
Sur 171 000 véhicules légers contrôlés, 23,1% d'entre eux ont fait l'objet de contre-visites pour défaillance majeure, contre 18,7% l'année dernière. En revanche, la proportion de voitures soumises à une contre-visite et dont l'état est critique, a augmenté de 1,8% depuis la mise en place du nouveau contrôle.
Ces taux s'avèrent moins inquiétants que les prévisions effectuées avant la mise en vigueur de la réforme. C'est ce qu'annonce Karine Bonnet, directrice générale adjointe marketing et ventes chez Dekra. D'ailleurs, avant la date fatidique du 20 mai 2018, les conducteurs ont soumis leur véhicule à un contrôle technique afin d'éviter une interdiction de circuler sur la voie publique. Quoi qu'il en soit, il n'y a pas eu d'engorgement dans les centres de contrôle.