Le premier masque de nanofiltration dédié aux conducteurs de deux-roues a été développé par la Startup française R-pur, qui a bénéficié d’importants soutiens durant la réalisation du projet. Ce matériel, disponible pour le grand public, brille par son design et son caractère ergonomique, outre sa performance très élevée. Résultat inéluctable d’un demi-million d’euros en R&D.

La progression de la pollution urbaine impacte inévitablement sur la santé des conducteurs de deux-roues qui inhalent directement toute sorte de gaz polluant en conduisant. Le port d'un masque de filtration est alors devenu indispensable. C'est l'opportunité qu'ont saisie les cofondateurs de R-Pur qui se sont lancés dans la création d'un système de protection innovant, filtrant même des nanoparticules.
En forte collaboration avec une société fortement expérimentée dans le domaine ainsi que l'Inma, la Startup française a déposé son brevet vers la fin de 2017. À savoir que le projet avait requis un investissement de quelque 500 000 euros, rien qu'en recherches et développement.
Une innovation brevetée antipollution signée R-Pur
Les conducteurs de deux-roues sont des victimes directes de la pollution urbaine étant donné qu'ils inhalent des poussières, des particules fines provenant de différent type de carburant ainsi que d'autres agents polluants. Pour pallier les problèmes des motards, Matthieu Lecuyer, un expert en analyse de données et Flavien Hello, un ingénieur de recherche en informatique, se sont alliés pour fonder en 2016 R-Pur.
La Startup française a bénéficié du soutien d'une industrie de 40 ans d'expérience en filtration ainsi que de celui de l'Inma (Institut national des métiers d'art) pendant ses travaux de recherches et de développement. Ce qui lui a permis de lancer au grand public un masque respiratoire, dont la performance défit la norme européenne qui exige une filtration de 0,4 micron (selon l'EN149-FF3). En effet, celle de R-Pur est estimée à 0,04 micron, soit 10 fois plus efficace.
Son efficacité vient du fait qu'il dispose de quatre filtres assemblés ingénieusement, pour préserver son design et répondre à son caractère ergonomique. Il s'agit de :
- Une filtration à la fois mécanique et électrostatique ;
- Une autre aux charbons actifs ;
- Une autre encore qui empêche toute incrustation de la poussière ;
- Enfin celle respirante et à mémoire de forme.
L'entreprise revendique le titre de pionnier en termes de nanofiltration, à en croire les paroles qu'a proférées fièrement son dirigeant :
« Nous sommes les premiers au monde à proposer aux particuliers un masque capable de filtrer les nanoparticules ».
Un dépôt de brevet à l'échelle internationale
Le brevet du système de nanofiltration embarqué sur les masques R-Pur a été déposé en novembre de l'année dernière, grâce à un cabinet que les cofondateurs n'ont pas voulu dévoiler pour le moment. Le dépôt ayant pour but de préserver l'authenticité du produit et de mettre en avant la Startup a été réalisé à l'échelle mondiale, moyennant de 30 000 à 40 000 euros. Selon Matthieu Lecuyer :
« Nous avons fait appel à un cabinet en propriété intellectuelle qui nous a aidés à déposer notre brevet en Europe ainsi que dans différentes parties du monde, dont l'Amérique du Nord et l'Asie ».
Par ailleurs, il faut savoir que la réalisation du projet a occasionné des dépenses de 500 000 euros en termes de recherches, dessins, croquis ou prototypages. Cette somme a pu être réunie suite à des financements en fonds propres, subventions, prêts, etc. Pour l'heure, les ventes de masques R-Pur sur des sites de crowdfunding, notamment Indiegogo et Kickstarter ont pu générer des recettes de 191 000 euros.
Quoi qu'il en soit, l'entreprise prévoit de s'attaquer au marché BtoB en menant actuellement des expérimentations de modèle spécial pour les professionnels, auprès de la police cyclomotoriste, du GIGN et des douanes. Outre son projet de commercialiser le produit dans des magasins spécialisés. Un paramètre à prendre en compte aussi par les organismes proposant des contrats d'assurance deux-roues.