En France, la majorité des conducteurs se disent vigilants au volant. Seulement, la prudence n’a jamais été un critère viable aux yeux des compagnies d’assurances, la situation peut paraître bien différente. Ces dernières préfèrent plutôt se fier à leurs données pour trancher sur la question afin de déterminer le bon ou le mauvais profil.

Les compagnies d’assurances privilégient les bons profils

D'après une étude récente, il a été révélé que 90% des conducteurs se considèrent comme prudents quand ils sont au volant de leur véhicule. Mais la notion de sécurité routière des assureurs en est tout autre. Ces derniers ne prennent pas en compte la conduite générale d'un chauffeur, ils se focalisent plutôt sur des renseignements concrets. À savoir, les points de permis, les bonus 50 ou encore le nombre de sinistres.

En tenant en compte de ces données, ces établissements d'assurances arrivent à subdiviser en deux parties distinctes le profil de leur clientèle. Les « Bons profils » d'un côté, et les « Profils à risques » de l'autre. Quoi qu'il en soit, ces opérateurs préfèrent privilégier les clients qu'ils considèrent comme bienveillants.

Un profilage aléatoire

Aux yeux des assureurs, conduire prudemment ne rime toujours pas avec « bon profil ». La raison est simple, le conducteur n'est pas forcément à la source du problème en cas de sinistre.


Face à ce dilemme, l'assurance préfère se contenter de prendre en compte le nombre d'accidents déclarés de son client, qu'importe si sa ligne de conduite est bonne ou pas. L'abonné sera, alors considéré comme « profil à risques » si par sa faute ou non, il a cumulé des incidents.

Le simple fait de perdre son permis de conduire est aussi une raison suffisante pour ces opérateurs de mettre en liste rouge un conducteur. Il faudra bien entendu que ce dernier ait négligé de le déclarer auprès de son agence. D'ailleurs, il suffit d'une seule infraction pour basculer de bon à mauvais profil.

Toutefois, il faut préciser que ces établissements n'appliquent pas ce procédé systématiquement. Ils considèrent quand même quelques situations exceptionnelles comme le dommage de stationnement ou le cas de vol qui ne peuvent pas être qualifiés comme des malus.

Les bons profils privilégiés

Les « profils à risques » n'ont pas vraiment leurs places auprès des compagnies d'assurances auto, car ils leur coûtent trop cher. D'ailleurs, pour démontrer leur réticence vis-à-vis de ce type de clientèle, les assureurs profitent de chaque occasion pour augmenter leurs tarifs.

Par contre, ils ne sont pas aussi à cheval lorsqu'il s'agit de ceux qu'ils considèrent comme de « bons profils ». Au contraire, ils préfèrent les privilégier, grâce à différentes bonifications.


Le « bonus 50 » est l'un des plus importants. Celui auquel l'abonné modèle a droit après 13 ans de conduite irréprochable. Ainsi, sa prime de base se verra diminuée de moitié. Mais en attendant cette longue période, le client peut toujours compter sur un rabais annuel de tarif s'il n'a commis aucun délit ou a été l'objet d'un sinistre, une fois la tarification recalculée. Et selon l'opérateur, il peut même empocher un bonus annuel pouvant aller jusqu'à 5%.