PSA est arrivé à redresser Opel, qu’il a acquis il y a tout juste un an. En effet, depuis plus d’une décennie, l’enseigne allemande est passée de perte en perte. Actuellement, elle commence à remonter la pente. Ce regain de dynamique y est d’ailleurs pour beaucoup dans l’atteinte d’un résultat « record » du groupe au premier semestre de 2018.

PSA augmente ses bénéfices grâce au rachat d’Opel

L'acquisition d'Opel l'année dernière a été fort bénéfique pour le groupe PSA. C'est ce que laisse entendre les résultats publiés par l'enseigne en début août 2018. Il se trouve, en effet, que ce constructeur français a optimisé encore plus ses rendements pour atteindre un niveau record. L'ancienne marque allemande, Opel, racheté récemment par le groupe, y est également pour quelque chose, malgré ses aboutissements désastreux depuis 1999.

Cette performance, PSA le doit principalement à ses différentes stratégies basées sur la réduction des coûts sur le plan technique. Il a aussi misé sur des modèles en vogue comme les SUV (voiture utilitaire sport). D'ailleurs, le groupe ne compte pas en rester là et prévoit d'améliorer encore plus ses marges dans un proche avenir.

Une stratégie gagnante

Afin d'améliorer la performance d'Opel et du groupe, PSA a mis sur pied une stratégie gagnante en misant sur la réduction des coûts à la fabrication. Le président de ce constructeur français précise que :


Nous allons réduire de 40% les pièces nécessaires.

Le groupe s'est également focalisé sur les secteurs les plus rentables du marché de l'automobile, comme les cessions aux concessionnaires, par exemple, ou encore les ventes aux loueurs de courte durée.

Mais l'un des plus grands atouts de PSA repose sur les modèles en vogue que sont les SUV. D'ailleurs, sa filiale Peugeot a réussi sa percée sur le marché avec la série 3008 qui est actuellement considérée comme le numéro un des véhicules surélevés en vogue en Europe. Dans ce domaine, Opel a aussi brillé sur deux fronts, à en croire les affirmations du directeur de la recherche-développement de PSA :

Nous avons déjà deux voitures en commun, (les « SUV » Opel Crossland X et Grandland X sur base PSA), avec les structures de coûts de PSA. C'est une contribution importante aux 5% de marge.

Aussi, ce constructeur s'est appuyé sur un concept particulier. Celui qui consiste à utiliser les mêmes pièces sur ses différentes marques qu'il s'agisse d'Opel, de Citroën ou de Peugeot. À un responsable du groupe d'affirmer :

La moitié des pièces entre les véhicules sont effectivement communes.

Une rentabilité non négligeable

Le premier semestre 2018 a été incontestablement positif pour PSA. Ce constructeur tricolore a, en effet, enregistré un bénéfice net évalué à 1,48 milliards d'euros pour une croissance de 18%.


Dans les détails, cette entreprise a pu compter sur Opel et Vauxhall, ces nouvelles acquisitions en 2017 qui lui a permis de générer 500 millions d'euros de profit entre janvier et juin pour afficher une hausse de 5%. Une augmentation qui aura sûrement de l'impact sur la souscription à l'assurance Opel.

Au total, le groupe a réussi à écouler 2,2 millions de modèles à travers le monde ces six derniers mois. Mais ce sont les filiales françaises Citroën et Peugeot qui ont principalement contribué à une telle performance en atteignant une progression record de 8,5%. Une prouesse qui a été fortement félicité par Carlos Tavares, le PDG de PSA.