Jusqu’ici, les différents services de mobilités en libre-service entrent en rude compétition pour obtenir une part du marché, mais sans véritable succès. L’arrivée des scooters électriques qui conjuguent civisme, responsabilité et rentabilité promet de changer la donne. Il s’agit, en effet, de sérieux atouts qui intéressent tout aussi bien les consommateurs que les investisseurs.

Les scooters électriques en free floating séduisent les usagers

Les différentes offres de mobilités en free floating tentent maladroitement de percer les secrets de la réussite sur le marché français, notamment celui de Paris. La plupart d'entre eux ont essayé en vain, mais aucun succès jusqu'à l'arrivée récente des scooters électriques.

Avec leur côté écologique, ces moyens de déplacement en libre-service semblent répondre aux attentes des autorités parisiennes. Pratiques et rentables, ils séduisent aussi les utilisateurs ainsi que les investisseurs. D'ailleurs, Coup, un opérateur allemand et le Français Cityscoot, deux grands opérateurs du secteur essayent de se faire une place au niveau national et international en entrant dans une concurrence rude.

Des atouts non négligeables

En proposant des scooters électriques, les investisseurs mettent en avant des atouts non négligeables :

  • La rentabilité
  • Le civisme
  • Le côté écologique

Les opérateurs ont en effet compris que ce moyen de transport collectif leur permettrait de faire des économies et de ce fait, optimiser leur rentabilité. À Guillaume Crunelle, un expert des nouvelles mobilités d'expliquer :


D'un point de vue économique, la technologie électrique permet de diviser les coûts de maintenance par deux ou trois, car la complexité mécanique est bien inférieure à un deux roues thermique.

Dans ce sens, Bertrand Fleurose, président de Cityscoot, est confiant quant à la performance de son service :

Cityscoot sera le premier opérateur de mobilité urbaine à gagner de l'argent.

Guillaume Crunelle a également mentionné le côté écologique de ce concept qu'il voit comme le moyen de déplacement collectif idéal pour le futur en tenant compte de son émission de carbone quasiment inexistante.

D'un autre côté, ce type de scooter éveille le sens du civisme à ses utilisateurs puisqu'il peut faire l'objet d'un objet verbal en cas de délit et qu'il est généralement utilisé par des personnes adultes et responsables. Tout cela, grâce à son poids qui dépasse les 100kg et à son immatriculation.

Paris comme terrain de départ

Avec sa politique écologique, la ville de Paris est le terrain idéal pour les investisseurs comme Coup ou Cityscoot. Dans la capitale, ces deux opérateurs représentent à eux seuls plus de 5 000 scooters électriques qui ont fait exploser la souscription à l'assurance deux-roues auprès des assureurs.

Pour sa part, Cityscoot, l'enseigne française projette de doubler le nombre de ses scooters d'ici décembre et atteindre le palier des 10 000 unités avec ses éventuelles implantations à Toulouse ou à Nice ou encore à l'étranger comme Milan et Genève.


De son côté, Coup cherche à être dans les bonnes grâces de la municipalité. Du moins, ce que laissent entendre les paroles de Maureen Houel qui s'appuie également sur la météo :

Les villes doivent nous soutenir, car nos scooters sont écolos et ils permettent de décongestionner la ville (...), nous travaillons avec la ville sur une charte de bonnes pratiques.

Il fait beau, c'est maintenant que les utilisateurs veulent être sur un scooter.

Ainsi, cette marque allemande qui est déjà présente à Madrid et à Berlin a la ferme intention d'investir toute la capitale avec ses 1 700 scooters qui d'après Maureen Houel devraient :

Mailler tout le territoire parisien.