Pour multiplier le nombre de personnes aptes à pratiquer la vaccination contre la grippe et aussi pour augmenter de manière efficace le nombre de personnes vaccinées, la Haute autorité de santé (HAS) a préconisé une formation poussée pour les personnels de santé, tels que les infirmiers, les sages-femmes et les pharmaciens.

Faire en sorte que tous les professionnels de santé soient complémentaires
Au lieu d'avoir chacun leur spécialisation, les professionnels de santé devraient plutôt être complémentaires, du moins en matière de vaccination antigrippale.
Dans cette optique, la Commission technique de vaccination (CTV), sur recommandation de la Direction générale de la santé (DGS), a préconisé une formation visant à élargir la compétence des infirmiers, sages-femmes et autres pharmaciens.
À terme, c'est-à-dire à l'issue de leur formation, ces derniers devraient être capables de procéder à la vaccination des personnes âgées de plus de 18 ans, et ce, même en l'absence de la prescription d'un médecin.
Le professionnel en charge de la vaccination sera en mesure d'établir l'éligibilité du patient à vacciner et de la proposer si besoin est. Cela rendrait également les vaccins plus accessibles et le nombre de personnes vaccinées va vraisemblablement évoluer à la hausse.
Un contrôle plus rigoureux
Certes, la HAS veut faciliter l'accès à la vaccination, mais elle se veut en outre très rigoureuse sur la qualité de la formation reçue par les sages-femmes, les infirmiers et les pharmaciens. Et l'exigence sera de mise également au niveau de la traçabilité des vaccins administrés.
Le partage d'informations (les dossiers de vaccination, par exemple) entre les professionnels de santé devra être aussi fluide que possible.
Dans le même ordre d'idée, la HAS veut disposer à sa guise de tous les renseignements concernant les vaccinateurs. Pour ce faire, elle aura surement recours aux données de l'Assurance Maladie.
En plus de renforcer leurs compétences, la HAS prévoit de mener en parallèle une campagne de sensibilisation pour, justement, informer le public qu'il lui sera bientôt possible de se faire vacciner auprès de n'importe quel professionnel de santé, quelle que soit sa spécialisation.
Il a en effet été constaté que beaucoup de gens se montraient réticents du fait que le vaccin était difficile d'accès et devait être administré obligatoirement par un médecin spécialisé.