Les indemnités versées aux salariés en cas d’arrêt maladie coûtent cher à la Sécurité sociale et aux employeurs. Mais selon le premier ministre Édouard Philippe, la gestion de ces dispositifs peut être améliorée. Sa révision serait ainsi au programme des réunions bilatérales sur les sujets sociaux prévus à la rentrée.

Une révision des modalités de gestion des indemnités maladie sera étudiée à la rentrée

Forte augmentation des dépenses d'assurance maladie

D'après la ministre du Travail Muriel Péricaud, « les dépenses relatives à l'assurance maladie doivent faire l'objet de dialogues entre les différents acteurs qui sont impliqués ». Les discussions s'imposent d'autant plus que les sommes requises pour certains dispositifs, notamment les indemnités journalières en cas d'arrêt maladie, ont fortement augmenté au cours de ces dernières années.

Il est utile de rappeler ici que ces indemnités sont en majorité prises en charge par la Sécurité sociale et correspondent à la moitié du salaire pour une absence de trois jours. Les chiffres présentés dans le récent rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale dépeignent bien la situation. Avec une hausse de l'ordre de 4,4 %, elles ont coûté en tout près de 10,4 milliards d'euros.

Améliorer la gestion des arrêts de travail

Compte tenu de l'ampleur de la contribution de la Sécurité sociale et des mutuelles santé, le gouvernement a annoncé la possibilité de transmettre une partie des indemnités qui lui incombent aux entreprises. En pratique, lors des arrêts maladies inférieurs à sept jours, ces dernières pourraient prendre en charge quatre jours d'indemnités journalières.


Cette décision a rapidement fait l'objet d'une vive polémique, puisque les employeurs sont peu enthousiastes à cette idée. Face à la réaction des représentants du patronat et des entreprises, Édouard Philippe prévoit d'inclure la question des indemnités journalières dans les débats sur les thèmes sociaux à la rentrée.

Le Medef, la CPME et l'U2P lui avaient en effet fait parvenir plusieurs courriers dans lesquels ils exposaient leurs craintes et leur désaccord. Les discussions aborderont donc l'amélioration de la gestion des arrêts de travail et des indemnisations qui y correspondent.